

Au terme d’une session extraordinaire du conseil supérieur de la magistrature tenue le 10 mai dernier, Sidonie Flore Owoué, ancienne procureure de la République près du tribunal de première instance de Libreville, a été nommée à la présidence de la Cour d’appel judiciaire de Libreville. Elle y remplace la magistrate hors hiérarchie, Lydie Scholastique Paillat, promue à la Cour de cassation.
La nomination à cette fonction de celle qui est présentée comme la protégée du directeur de cabinet d’Ali Bongo, Maixant Accrombessi, intervient au mépris des règles d’ancienneté, de classement et de grades, qui prévalent au sein du corps de la magistrature. Avec ce retour en grâce après un brève passage à vide, « la femme terrible» de la magistrature gabonaise pourrait encore s’illustrer par des sorties intempestives, dont elle est coutumière.
Nommée en août 2015 à la tête d’un éphémère tribunal spécial chargé de la lutte contre la délinquance financière et économique, Sidonie Flore Owoué, à l’instar de nombreux gabonais, avait vu cette juridiction disparaître avant même d’avoir existé, avec l’annulation de l’ordonnance n°15/PR/2015 le 04 décembre dernier par la Cour constitutionnelle, prise en lieu et place d’une loi organique, suite à une saisine du barreau du Gabon.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 14 Mai 2016