

« Morts ou vifs, nous vaincrons », c’est le slogan des jeunes de Libreville qui ont décidé de s’unir autour du mouvement la Voix du Mapane pour barrer le chemin de la présidentielle à Ali Bongo, et débarrasser de la gestion du pays tous ceux qui constituent une épine pour le développement, la démocratie et le bien-être de tous les gabonais. Ce mouvement est inscrit dans la logique de la DTE, destitution- transition- élection, prônée par des leaders politiques de l’opposition et de la société civile.
Ces jeunes l’ont fait savoir au cours de leur quatrième sortie qui s’est tenue le samedi 14 du mois en cours, au quartier Avéa, dans le 2e arrondissement de Libreville, où était présents plusieurs jeunes dont l’un des leaders de ce mouvement contestataire, Bung Pinze. Pour ces jeunes, la Voix du Mapane est une aurore qui se lève. Ils demandent une seule chose au Président de la République : quitter le pouvoir sans verser une goutte de sang. Ce qui serait d’ailleurs une décision qui effacerait la colère du peuple gabonais, trahi et abandonné à lui même. Tout en reconnaissant leur maladresse d’avoir porté leur soutien à Ali Bongo lors de la présidentielle de 2009, Bung Pinze, Don Fiesta et tous les autres ont dit réparer l’erreur au sein de ce mouvement. « Nous reconnaissons et assumons d’avoir soutenu Ali Bongo en 2009; ce qui est la plus grave erreur de certains d’entre nous. Mais, nous disons non ! Il nous a menti, il nous a trompés. Il n’a rien fait pour la jeunesse que nous sommes. Par conséquent, il doit partir », a déclaré Bung Pinze qui a délié sa langue en fustigeant le comportement de certains artistes gabonais qui s’obstinent à soutenir le Président de la République, alors qu’il n’a, jusqu’ici, rien fait pour la musique gabonaise.
Au cours de la causerie, la filiation du Président de la République n’est pas restée en marge. Elle a été longuement débattue et une fois de plus, la Voix du Mapane demande au Président de la République de brandir son acte de naissance authentique, sinon il devra renoncer à l’élection présidentielle à venir. Avant la fin de la rencontre, les leaders ont installé un jeune, le « lieutenant Amora », pour représenter ledit mouvement dans le quartier Avéa. Les jeunes ont ainsi été sensibilisés sur le danger de prendre part à tout mouvement politique qu’organisera le pouvoir. Après Kinguélé, Pk7, Sotéga, les jeunes de la Voix du Mapane comptent étendre leur mouvement dans tous les quartiers de Libreville et d’Owendo, voire dans toutes les provinces.
MBOMBET-A-GNANGUE
Article publié le 17 Mai 2016
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