

C’est le 26 avril dernier qu’a été lancé le mandat de dépôt contre Jean Pierre Douckaga kassa, agent comptable de l’assemblée national sous le président fraîchement démissionnaire de l’institution, de Guy Nzouba Ndama. Décision prise, après une semaine de garde à vue.
Jean Pierre Douckaga kassa, transféré ensuite à la prison centrale de Libreville, est accusé d’avoir subtilisé des documents comptables de l’institution. Des documents présentés comme fiches comptables, qui ont été retrouvés dans son véhicule dans la foulée de la démission de Guy Nzouba Ndama. Toute chose érigée en alibi, pour justifier cette interpellation controversée.
Vraisemblablement, la victime fait l’objet d’une cabale politicienne orchestrée par le PDG au pouvoir. Principal bouc-émissaire du départ fracassant de Guy Nzouba Ndama de la présidence de l’Assemblée nationale, Jean Pierre Douckaga kassa est tombé dans le viseur du questeur de cette institution parlementaire, qui s’est arrogé les droits du trésorier payeur générale du pays, en prenant sur lui l’initiative de poursuites judiciaires.
Pourtant l’article 13 portant règlement de la comptabilité publique de l’Etat, stipule que seul le trésorier payeur général, TPG, a mission de contrôle des activités de tous les comptes publics. Et donc, d’en déceler les fuites, si nécessaire. Or, dans cette affaire Douckaga kassa, c’est un questeur qui s’est auto attribué des prorogatifs dévolus au TPG. Le dessein étant de régler par tous les moyens, les comptes à ce proche du président démissionnaire de l’Assemblée nationale.
Nedjma leMonde
Article publié le 30 Avril 2016