
Après trois ans d’assiduité au travail sans rémunération, le président du collectif des agents municipaux sans poste budgétaire, Ledoux Mbouvoue Edou, vient d’être licencié de l’hôtel de ville, à la suite d’actes légaux visant à revendiquer la régularisation des situations administratives des uns et des autres.
L’édile de la commune de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, vient d’user d’autoritarisme en signant, contre le bon sens, la lettre de révocation de l’agent municipal Ghislain Ledoux Mbouvoue Edou, qui fait ainsi les frais du déni du droit au salaire. Cet activiste sur les bords a été jeté au chômage, sans autre forme de procès, en violation des procédures légales. Ses relations étaient devenues conflictuelles avec l’autorité municipale, au lendemain des actions de grève engagées par le collectif des agents municipaux sans poste budgétaire, à la suite de plusieurs rencontres infructueuses visant à régler cette situation inconfortable vécue par plus de 300 agents, accusant pour certains plus de dix ans sans salaire.
Ghislain Ledoux Mbouvoue Edou a été remercié pour sa part, sans préjudice, après avoir été employé trois ans durant sans rémunération. Un conseil de discipline, monté de toute pièce, s’est tenu pour donner un vernis de légalité à sa « mise à mort ». Conseil de discipline qui s’est appuyé sur le fallacieux prétexte de «manquement à ses obligations professionnelles». Un motif creux, sans réel fond d’accusation.
Plusieurs voix s’élèvent dans l’opinion pour dénoncer un licenciement aux relents politiques, au regard de l’appartenance affichée de la victime au camp de l’opposition radicale. Soulignons que Ghislain Ledoux Mbouvoue Edou a été, jusqu’à un passé très récent, Coordonnateur national des jeunes du principal parti de l’opposition, l’Union nationale.
Paul Davy
Article publié le 26 Mai 2016
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