
Les épargnants de la société de micro finance Société sommet COFIGA ont observé un mouvement d’humeur le vendredi 20 mai dernier devant les locaux fermés de ladite société sise à l’ancienne gare routière. Depuis la fermeture de cet établissement de micro finance, les clients multiplient les sit-in pour réclamer le paiement de l’intégralité de leur épargne.
Après les épargnants floués de la BR Sarl, ce sont ceux de la Société sommet COFIGA qui ne savent pas à quel saint se vouer aujourd’hui. Ils reprochent au directeur général de ne pas avoir respecté la décision du tribunal concernant le paiement intégral de la totalité de leur épargne.
Depuis la fermeture de la société, en novembre dernier, par le ministère de l’économie, le directeur général rechigne à reverser à son ancienne clientèle ses avoirs, malgré les nombreuses tentatives des épargnants de rentrer en possession de leur épargne : « Jusqu’à ce jour, il ne nous a rien dit. Il avait juste demandé que l’on attende, mais depuis plus rien. On a même entendu dire qu’il était en train de s’apprêter à quitter le Gabon avec notre argent. Nous voulons seulement récupérer notre épargne », a confié un des épargnants trouvé sur les lieux. Courroucés par ce comportement, les anciens épargnants de la COFIGA ont donc décidé de manifester.
Rappelons que la COFIGA fait partie des 367 établissements recensés comme exerçant dans l’illégalité, et qui ont vu leurs comptes bancaires scellés ainsi que leurs avoirs gelés pour défaut d’agrément délivré par l’autorité monétaire, pratiques des prêts usuraires et publicité mensongère.
Après l’opération de fermeture de plus de 47 établissements d’épargne, de transfert et de collecte de fonds installés à Libreville, suite à l’escroquerie de la BR Sarl estimée à près de 14 milliards de francs Cfa, le problème demeure entier : que deviennent les épargnants de ces sociétés illégales et comment rentreront-ils en possession de leur argent ? Si le gouvernement a reconnu la pratique illégale des activités par de nombreux établissements de micro finance au Gabon, nul n’ignore que sa responsabilité est engagée, les autorisations d’exercice étant délivrées par le ministère de l’Economie.
Quoiqu’il en soit, les épargnants de la Société sommet COFIGA interpellent le gouvernement pour qu’il prenne des mesures urgentes susceptibles de réparer le préjudice occasionné par ces fermetures inopinées, mais aussi pour éviter des débordements à l’avenir.
Aria Starck
Article publié le 24 Mai 2016-05-23
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