mercredi, décembre 6, 2023
spot_img

Latest Posts

Un homme d’affaires européen en provenance du Gabon arrêté par la douane française

argent PDG

Le 6 mai dernier, Jean-Charles Audisio, homme d’affaires corse en provenance de Libreville a été mis aux arrêts en France, à l’aéroport de Figari, avec une valise contenant 250.000 euros, soit près de 164 millions de francs Cfa. Il a été mis en liberté provisoire après une garde à vue de plusieurs jours pour blanchiment de fraude fiscale et non déclaration des revenus aux douaniers.

Pour rappel des faits, Jean Charles Audisio a été mis en examen vendredi dernier et placé sous contrôle judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale et délit douanier : l’homme d’affaires venant de Libreville n’a pas signalé à la douane le contenu de sa valise à l’occasion de son entrée sur le territoire français.

Après une garde à vue de 48 heures prévue par la loi, le détenu a été relâché puis de nouveau placé en garde à vue jeudi 12 mai dernier : « Il fallait le temps de recueillir plusieurs éléments nécessaires à l’enquête », a déclaré un militaire proche du dossier.

Comment l’homme d’affaires corse a-t-il fait pour sortir du pays avec autant d’argent sans que la douane gabonaise ne l’interpelle ? Sachant qu’au Gabon, la valeur numéraire que peut emporter un voyageur quittant le territoire national est fixée à 5.000 euros, pourquoi les douaniers n’ont-ils pas apostrophé Jean Charles Audisio au moment de l’embarquement ? Les douaniers gabonais ignorent-ils que les hommes d’affaires corses ont une très mauvaise réputation sur le continent africain, en raison de leur implication dans des réseaux maffieux ? Les gabelous locaux ont-ils perçu d’énormes bakchichs pour favoriser cette évasion des capitaux ? Que la direction générale des douanes et droits indirects éclaire l’opinion nationale et internationale sur ce scandale.

Rappelons que Pierre Péan dévoile dans son livre intitulé Compromissions les liens douteux qui existent entre le Gabon, la Corse et la métropole : «  Je les ai vus à l’œuvre les corsico africains. Il y avait déjà Michel Tomi, Robert Fellicciaghi, des proches d’Ali Bongo et de ses alliés Seydou Kane et Maixent Accrombessi…Par ailleurs, les corses ont véritablement pensé le coté cubain de l’entreprise. Ils avaient besoin d’un pays où ils ne seraient pas gênés par la douane ou la police. Un pays où ils pourraient affréter des avions et des bateaux pour rallier des paradis fiscaux…Ils voulaient créer au Gabon ce qu’avaient été un jour Marseille et Cuba », avait-il fait remarquer dans une interview accordée au magazine hebdomadaire Marianne.

Les autorités gabonaises vont-elles initier une enquête ? Ou alors, comme le croyait déjà Pierre Péan, les corses sont au-dessus des lois au Gabon puisqu’ils sont des proches d’Ali Bongo.

Aria Starck                                                                                            

Article publié le 18 Mai 2016

Copyright@echodunord.com

Latest Posts

spot_imgspot_img

Don't Miss

Stay in touch

To be updated with all the latest news, offers and special announcements.