

Les parents d’élèves des Lycées et Collèges de Libreville se sont mobilisés le lundi 20 juin dernier, pour exprimer leur ras-le-bol face au retard criard accusé dans le processus visant à rentrer en possession des bulletins de notes du 3ème trimestre de l’année scolaire qui vient de s’achever.
Devant cette situation inexpliquée, les associations des parents d’élèves sont montées au créneau pour demander la démission du ministre de l’Education Nationale, Florentin Moussavou, présenté à leurs yeux comme le responsable de cette situation fâcheuse.
Selon de nombreux chefs d’établissement à Libreville notamment, cette situation serait due aux retards de paiement accusés par le gouvernement auprès de l’opérateur techniques privé responsable du logiciel Xgest, affecté à la gestion de la vie scolaire, dont le volet stockage des notes et impression des bulletins scolaires. Comme ci cela ne suffisait pas, certains responsables d’établissements scolaires, vraisemblablement véreux au demeurant, s’autorisent à monnayer auprès des parents d’élèves, la remise des bulletins de notes de fin d’année en contre partie d’espèces sonnantes et trébuchantes allant jusqu’à 5 mille francs Cfa par parent d’élève. De l’argent qui servirait, selon les chefs d’établissements mis en cause, à payer les enseignants vacataires. Chose incroyable pour les parents qui ne comprennent pas cette démarche peu orthodoxe, alors que l’Etat alloue d’importantes subventions pour prendre en charge ces enseignants vacataires.
Pour de nombreux parents d’élèves, le système éducatif dépérit de plus en plus, surtout que le ministère de tutelle, par son mutisme, prête le flanc à toute interprétation.
Une délégation d’associations de parents d’élèves s’est rendue au cabinet du ministre pour exiger des explications sur cette situation.
Aria Starck
Article publié le 21 Juin 2016