
C’est à une agression psychologique d’une rare violence qu’ont été exposés les 26 et 27 mai derniers, deux leaders syndicaux issus du département des eaux et forêts. Des agents syndicalement engagés au sein de la plate forme revendicatrice, Synagem. De sources concordantes, cette opération d’intimidation serait l’œuvre de Flore Joséphine Mistoul-Yame, ministre en charge des Eaux et Forêts.
Face à cette atteinte à la liberté syndicale, les membres du Synagem ont fustigé cet acte d’autoritarisme imputé au ministre Flore Joséphine Mistoul-Yame. Un abus d’autorité qui visait vraisemblablement à briser la dynamique de grève en cours au sein du ministère, et qui paralyse son fonctionnement optimal. L’interventionnisme de la ministre Mistoul, n’est naturellement pas du goût de ses victimes : « Pendant que nous attendons des solutions aux problèmes posés, madame le ministre et son directeur de cabinet ont jugé bon de nous convoquer à la police judiciaire. Le jeudi 26 mai 2016, j’ai passé plus de 7 heures de temps dans les locaux de la police judiciaire, sans que les motivations de mon interpellation n’aient été signifiées », déplore Serge Julot Nguema Asseko, l’un des leaders syndicaux visés par cette brève interpellation.
Précisons que la grève entamée le 20 mai dernier au sein de ce ministère, vise à la satisfaction de 12 points de revendications, dont ceux relatifs au paiement de la prime d’incitation à la performance, à la remise en service des ascendeurs en panne depuis 7 ans, à la régularisation du problème des agents placés sous bons roses depuis 5 ans, etc. Dans cette foire aux revendications, les syndicalistes déplorent par ailleurs leur exclusion des retombées financières issues de leur activité au quotidien.
Aria Starck