
Francis Jean-Jacques Evouna, président du Conseil gabonais du patronat, CGP, a tenu à éclairer l’opinion nationale et internationale sur les divergences entre son organisation et l’Etat sur la gestion de la dette intérieur. Une sortie intervenue en fin mai dernier, à la faveur d’une conférence de presse organisée à la Chambre de commerce à Libreville.
Depuis leur rencontre avec le directeur général du budget, Jean Fidèle Otando, les membres du CGP naviguent à vue sur le tableau de bord économique du Gabon. De commission en commission, ils sont confrontés à ce qui s’apparente à une négligence de l’Etat central, dans le paiement de la dette intérieure vis-à-vis de la PME. Une dette qui s’élèverait selon le président du CGP à 472 milliards de francs Cfa. A cette somme, il convient d’ajouter, toujours aux dires du président du CGP, 400 milliards à endosser à la taxe sur la valeur ajoutée, TVA.
Le président du CGP a par ailleurs relevé un manque de volonté et de détermination du gouvernement à payer les entreprises, préférant vraisemblablement se complaire dans des effets dans ses échanges avec les organismes internationaux tels: Le FMI, la Banque mondiale, etc. Pour le CGP, la dette intérieure de l’Etat est estimée à 1412 milliards de francs Cfa. Une ardoise qui n’est pas sans conséquences sur la vitalité de nombreuses PME suspendues aux marchés publics.
Pour le président du CGP, il serait temps que le gouvernement s’acquitte de sa dette intérieure datant de 2006. L’impacte de cette économie exsangue affecte douloureusement la PME gabonaise, contraintes pour certaines à fermer boutique.
Le CGP dit se réserver le droit de recourir le cas échéant, au conseil d’Etat, au cas où l’Etat venait à nouveau à briller par des impayés. Pour l’heure, le CGP dit resté confiant dans l’avenir. « Pour l’instant, nous privilégions le dialogue. Nous évitons la confrontation avec l’Etat» a laissé entendre Francis Jean-Jacques Evouna.
Aria Starck