

Le verdict est tombé dans la nuit du dimanche 6 juin dernier, en pleine fièvre d’un congrès d investiture, couplé au premier congrès extraordinaire de cette principale formation politique de l’opposition.
Les congressistes venus des quatre coins du pays, ont au terme d’un vote de plusieurs heures, porté leur dévolu sur l’un des vices présidents de leur parti, sieur Casimir Oyé Mba, plébiscité par 554 voix sur un collège électorale de 1009 votants, pour soit 88,21 % des suffrages exprimés. Une très large avance prise sur ses challengers du jour, l’évêque, Mike Steeve Jocktane, crédité de 68 voix, pour soit 10, 82 % et Janvier Enegue Menghe, 6 voix, pour soit 0,9% des suffrages exprimés. L’issue du scrutin a été accueillie dans une euphorie de grand jour et sur fond de fair-play, à la lumière des félicitations de ses concurrents qui ont unanimement salué le choix de la base et la vitalité de la démocratie en interne.

Dans la prise de parole qui a suivie l’annonce de sa victoire, Casimir Oyé Mba s’est engagé à axer la priorité de sa gouvernance, en cas d’élection à la tête du pays, sur la jeunesse et la femme, non sans dépeindre la société exsangue héritée du septennat d’Ali Bongo. Une société gabonaise en décrépitude, sommairement caricaturée par l’impétrant par son école en faillite, le chômage endémique et un Etat désarticulé.
L’Homme d’Etat, ancien Premier Ministre de feu Omar Bongo Ondimba et ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, Beac, lance un appel vibrant à la classe politique en vue de la conduite d’un plaidoyer international visant à la disqualification de la candidature d’Ali Bongo à la prochaine présidentielle. Dossier de candidature qui souffre d’absence d’acte de naissance authentifié. Une insuffisance juridique, à rebours des dispositions de l’article 10 de la constitution gabonaise. Et dans la perspective de la présidentielle prévue d’ici à fin août prochain, Casimir Oyé Mba invite dans le même temps les forces vives de la Nation à la mobilisation, pour faire échec à cette candidature controversée d’Ali Bongo à la fonction suprême.
Paul Davy
Article publié le 07 Juin 2016