

C’est en réponse à une plainte déposée le 3 juin dernier au tribunal de grande instance de Paris contre Jean Ping pour « propos d’une extrême gravité » , que la société civile gabonaise, représentée par le mouvement citoyen « ça suffit comme ca » et le « Front des indignés » , est sortie de sa réserve pour tancer vertement la Fondation pour la démocratie et la gouvernance.
Vraisemblablement, l’action en justice de l’ONG Belge intentée contre la personne de Jean Ping, candidat déclaré à la présidentielle d’août 2016, a du mal à passer auprès d’une partie de l’opinion gabonaise, qui semble y voire des manœuvres sournoises d’instrumentalisation politicienne : « Comment peut-on porter plainte sur la base d’un montage vidéo biaisé, sans enquête préalable sur l’authenticité du support audiovisuel qui motive cette démarche !», a feint de s’interroger, Marc Ona Essangui, représentant de l’Ong Brainforest !
Les deux organisations de la société civile gabonaise, «Ça suffit comme ça» et le « Front des indignés du Gabon », estiment que la fondation pour la démocratie et la gouvernance a versé dans l’amateurisme et l’accusation hâtive. C’est pourquoi, réagissant contre cette grossière cabale aux relents politiques, la société civile libre du Gabon condamne cette manœuvre des mercenaires du pouvoir, visant à discréditer ses adversaires.
La société civile du Gabon n’a pas manqué d’interpeller la Fondation pour la démocratie et la gouvernance, à se pencher plutôt sur des questions urgentes de l’heure, à l’exemple de la mise en place des conditions de transparence électorale à l’approche de la présidentielle d’août prochaine et son corolaire de la situation administrative controversée d’Ali Bongo, au cœur des appels pressants à sa disqualification de la course à la fonction suprême.
Nedjma leMonde
Article publié le 08 Juin 2016