Suicide du père du cinéma gabonais, Philippe Mory

????????????????????????????????????
PHIPHI
L’artiste, dans ses œuvres de son vivant

Stupeur et émoi envahissent l’opinion gabonaise, dans la foulée de l’annonce de la mort des suites d’un suicide de Philippe Mory, pionnier du cinéma gabonais. De sources concordantes, l’homme, en réserve de la scène depuis quelques temps, s’est tiré une balle dans la tête en fin d’après midi du mardi 7 juin dernier.

Aucune explication n’est pour l’heure disponible sur les mobiles de ce drame, qui plonge l’opinion nationale et le monde du cinéma en particulier, dans le deuil. Philippe Mory, abandonné à sort, a tutoyé la misère durant les dernières années de vie, en dépit des lumières apportées dans la vente par le son et par l’image de la destination Gabon. L’artiste n’a nullement été épaulé par les pouvoirs publics dans sa fin de carrière cinématographe. Une ingratitude dont il a beaucoup souffert, avant son passage tragique de l’autre côté du rideau.

Ce passionné de cinéma fait son premier film en 1954, ‘’Ali Baba et les 40 voleurs’’, avant sa révélation à l’opinion comme jeune réalisateur de talent en 1950, dans le film, ‘’On n’enterre pas le dimanche’’. Une production dans laquelle il se plait à décocher des flèches sur les régimes impérialistes.

Le personnage est également associé à un pan de la vie politique gabonaise, avec sa participation comme unique civil au coup d’Etat militaire de février 1964, qui avaiet renversé le temps de quelques heures feu président Léon Mba, avant son rétablissement dans ses fonctions après l’intervention de l’Armée française. Interpellé dans la foulée en même temps que de nombreux militaires auteurs de ce coup d’Etat, Philippe Mory sort de prison en 1968.

’Tonton phiphi’’, pour les intimes, a participé à de nombreux films au Gabon et hors du pays. Citons notamment, ‘’Le grand Blanc de Lambaréné’’ de Bassek Ba Kobhio, ‘’ Les couilles de l’éléphant’’ de H. J. Koumba Bididi, ‘’Go Zomb’Olowi ‘’ d’Imunga Ivanga.

Paul Davy

Article publié le 08 Juin 2016                                                                    

Copyright@echosdunord.com