
Avec l’élection de Davy Mbembo Moandza à la tête de la Fédération gabonaise de taekwondo, on avait vite pensé que c’était la fin des turpitudes dans cette fédération. On se rend bien compte qu’il n’en est rien.
En effet, le candidat Lafleur Obame, ayant été battu à l’élection avec 4 voix (33,33%), a déposé un recours au ministère des sports et au Comité national olympique gabonais, Cnog.
En brandissant l’arrêté ministériel 983 qui fixe les critères d’éligibilité et l’article 48 des statuts qui stipule que ‘’ les membres du bureau dissous ou démissionnaire ne peuvent être candidats ‘’, Lafleur Obame estime donc que le nouveau président, Augustin Mouinga, ancien vice-président du bureau sortant, a violé les textes.
« C’est au regard de cette violation des textes que j’ai introduit le recours au ministère des sports et saisi le Comité national olympique gabonais pour ne pas valider cette élection », a indiqué le plaignant.
Interrogé sur les faits, un dirigeant de la nouvelle équipe nous a déclaré qu’ « aucun bureau n’a été ni dissous ni démis, mais c’est le président Augustin Mouinga qui a été bouté et non le bureau ». Pour preuve, a poursuivi notre interlocuteur, « L’intérim avait été confié au secrétaire général qui l’a refusé. Ce qui avait donné lieu à la mise en place d’un comité ad hoc ».
Dans son plaidoyer, Lafleur Obame dénonce une élection jouée d’avance. Les présidents des Ligues de l’Ogooué Lolo, de la Ngounié et de l’Ogooué Ivindo résident à Libreville. Certains, depuis deux ans !
Il y a lieu de signaler que le Cnog, très attaché au respect des textes, était absent lors de l’élection organisée et dirigée par des responsables du ministère des sports qui semblaient avoir pris fait et cause pour le nouveau président de la Fédération gabonaise de taekwondo.
Vivement que la tutelle se penche donc aussi sur les cas des fédérations gabonaises de karaté et du kick-boxing.
Elang-Mane
Article publié le 22 juin 2016