Première action de l’Umeg, ce forum de l’étudiant visait essentiellement deux objectifs majeurs : la responsabilité de l’étudiant dans le développement et la prise en compte des décisions, l’élaboration des pistes de sortie aux problèmes qui minent les milieux estudiantins au Gabon. Pour Christ Nyangodio, président de l’Umeg : « Notre mission aujourd’hui doit incontestablement prendre appui sur la prise de conscience de l’étudiant gabonais et sur le réel rôle qu’il doit jouer dans notre pays afin de cesser d’être spectateur pour finalement être acteur et maitre de son devenir ». L’étudiant doit donc être une force de propositions parce que, malheureusement, c’est lui qui en subit les conséquences.
Pour les membres des mutuelles, les crises qui gangrènent l’université gabonaise depuis des décennies ne sont nullement à négliger : « Quarante ans après la création de l’université gabonaise, le tissu estudiantin gabonais reste dominé par les grèves. L’environnement estudiantin se présente comme un espace de revendications multiples pour les étudiants. Revendications dues à la difficile application du système LMD. De même, les questions de logement, de transport, de restauration, etc. restent des sources de tensions ».
Face au laxisme du gouvernement qui peine à sortir les universités gabonaises du chaos et du manque de formation adéquate, les membres de l’Umeg ambitionnent donc d’œuvrer pour l’ancrage dans le processus de création des richesses, tout en étant l’interface ou l’organe consultatif du gouvernement sur l’ensemble des questions des étudiants.
Tout en espérant que cette dynamique ne sera pas polluée par la politique politicienne, les étudiants ont émis des propositions qui seront déposées sur la table du ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, afin qu’elles soient prises en considération par tous les établissements.
Aria Starck
publié le 18 juillet 2016