Athlétisme : Ruddy Zang Milama dénonce le laxisme de la FGA
Une certaine Thérèse, faisant office de secrétaire de Martial Paraiso, l’actuel président fédéral, avait bien rassuré que la FGA était sur le point de s’occuper de l’inscription de Ruddy Zang Milama. « J’ai attendu en vain, car rien n’a été fait, si ce n’est de me dire que l’Etat gabonais n’avait pas débloqué le budget pour ma participation. C’est navrant parce que toutes ces filles qui ont couru dernièrement en Afrique du Sud sont mes anciennes adversaires. Et je pense que j’avais ma place ».
Avant d’ajouter que la FGA pouvait simplement l’inscrire et le ministère des Sports devait se charger de lui payer le billet d’avion, ou alors, elle allait se battre avec ses connaissances, une fois arrivée en Afrique du Sud. « J’ai appelé la Fédération pour témoigner de ma bonne foi, parce que je ne rentre pas dans des luttes qui ne me regardent pas. Je reste athlète. En fait, la Fédération n’a pas fait son travail».
Choquée, la sprinteuse gabonaise pense qu’elle avait sa place sur le podium du 100 m dames qui comprenait une athlète sud-africaine qui a fait 11,78 alors que ses minima sont de 11,05. « C’est dire que le Gabon avait sa place et je devais avoir ma médaille d’or», regrette-t-elle.
Avant de rappeler que : « En fait, ceux qui se comportent comme ça, ne tueront pas l’athlétisme. Moi, je continue de m’entrainer malgré les peaux de banane. Les gérants d’aujourd’hui passeront et laisseront bien la gestion à d’autres. S’ils ne peuvent pas poser des actes qui honorent le Gabon, je me demande bien ce qui justifie leur présence à la Fédération. Je n’ai pas besoin de mendier mon inscription à une compétition internationale. Ce n’est plus de la mauvaise foi, c’est plus que de la méchanceté, voyez-vous ! On prive le Gabon d’un aussi grand rendez-vous pour des considérations humaines. Nous les athlètes gabonais, on ne baisse pas les bras. Que celui qui veut tomber, tombe tout seul, sans entrainer la jeunesse», déclare, sur un ton dépité, Ruddy Zang Milama. Et, elle conclu « La fédération ne s’y est pas prise à temps pour constituer le dossier et l’introduire dans le circuit. Vous voulez que le ministère des Sports décaisse des fonds dans une discipline sportive qui ne fonctionne pas ? Rien n’est organisé, ni à Libreville ni à l’intérieur du pays. Aujourd’hui, on en parle parce que c’est moi. Sinon, il n’y a rien de concret sur le terrain. L’Etat ne doit pas jeter son argent par la fenêtre. Il faut que la magouille s’arrête ! ».
Elang-Mane
article publié le 8 juillet