Conseil National de la Démocratie : Me Ndaot doit démissionner
Depuis qu’il a prêté allégeance, le 25 juin dernier à Port-Gentil, à la candidature d’Ali Bongo Ondimba, les réactions sur la position de Maître Séraphin Ndaot Rembogo en tant que président du CND, ne tarissent pas. Pour les membres de l’opposition, cet acte a entaché la neutralité du juriste porté à la tête de cette institution. Un organe consultatif sur les différentes crises politiques, qui peuvent survenir dans notre pays, selon l’article 2 nouveau du règlement de l’institution.
Pour marquer leur détermination à ne point laisser le nouveau thuriféraire de Bongo Ondimba Ali (BOA), à la tête de l’Institution, les membres du conseil national de la Démocratie représentants de l’opposition, ont décidé de saisir la cour constitutionnelle à ce sujet. La haute juridiction constitutionnelle doit se prononcer sur le fait de savoir si le président du CND, peut afficher son appui au pouvoir en place et présider l’institution au nom de l’opposition. Les membres de l’opposition ont déjà tranché la question. Pour eux, Me Ndaot aurait dû déposer sa démission comme présidant de cette Institution, vu qu’il avait été désigné à ce poste en qualité d’acteur politique de l’opposition. Une position à laquelle il a renoncé en décidant d’affirmer de manière franche son soutien à BOA. De ce fait, la présence de Ndaot, en qualité de président représentant de l’opposition devient incongrue. Surtout que le vice président de cette Institution est membre de la majorité. Une situation qui plombe la notion de parité qui devait être le maitre mot de ce conseil.
L’empressement de maître Ndaot à rallier BOA n’est pas étranger au budget de 1 milliard de Fcfa que cette institution vient de recevoir au titre de l’élection présidentielle. Surtout l’homme ne semble pas pressé pour convoquer une assemblée plénière qui doit se prononcer en principe sur la clé de répartition de ce pactole. Malgré la demande de l’opposition allant dans ce sens.
Marie Madeleine Mborantsouo qui a semblé botter en touche hier matin sur une radio internationale au sujet de l’élection présidentielle à venir, devra plus que jamais prendre ses responsabilités.
Aria starck
le 13 juillet 2016