Les arrestations arbitraires se multiplient à Libreville depuis le début des ‘’hostilités électorales’’. A ce jour, on dénombre une vingtaine d’activistes qui auraient été arrêtés en l’espace d’une semaine. Les services de police inféodés au pouvoir manifestent une nervosité sans précédent à l’égard des citoyens gabonais qui exercent leur droit constitutionnel. Celui-ci leur garanti la liberté des réunions pacifiques, la liberté de manifestation et la liberté d’expression. Ce droit constitutionnel implique la liberté pour tout citoyen gabonais d’exprimer ses opinions ou ses convictions. Mais, la police de Bongo Ondimba Ali, BOA, interdit toutes les manifestations qui ne rentrent pas dans le cadre des activités des partisans de ce dernier. Ainsi, les services de sécurité s’illustrent ces derniers temps par des arrestations arbitraires, des manœuvres d’intimidation et empêchent toute forme d’expression démocratique.
Fortuné Edou Essono, Lord Helkhaas, Marhin Pakh, Rovelt Maye, Gaël Koumba Ayouné etc., auraient tous été appréhendés par les forces de l’ordre au service de BOA. Il leur serait reproché de contester ouvertement la candidature de celui-ci. Curtis Koumba, arrêté le 9 juillet dernier, et Jeff Blampain, son compère du Mouvement des Jeunes UPGistes, qui aurait été appréhendé au Rond-point de la Démocratie le 14 juillet dernier, complètent le tableau de chasse de la Police judiciaire. Ces différents mouvements de jeunes planifiaient des manifestations pacifiques communes le 15 juillet écoulé, jour de l’annonce des candidatures retenues par la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente, Cénap, dans le but de contester l’éligibilité de BOA.
Notons, au passage, que ces arrestations arbitraires, persécutions et intimidations, qui ne reposent sur aucune loi gabonaise, sont le signe évident d’un régime qui continue de refuser aux Gabonais le droit de s’exprimer librement sur le territoire national. C’est donc une grave atteinte aux libertés publiques des Gabonais qui souhaitent voir le changement s’opérer de la manière la plus pacifique possible dans leur pays.
Il semblerait que la Police nationale, au service du régime actuel, ait décidé de mettre tout en œuvre pour que les Gabonais ne soient pas galvanisés par la capacité des uns à se mobiliser et à montrer l’exemple du courage et de la détermination qui les anime, aux autres Gabonais, afin que très peu de citoyens osent manifester leur volonté de contrecarrer le régime actuel, de manière active.
Aria Starck
publié le 20 juillet 2016