Hommages Katucia a écrit sa dernière page

IMG_20160722_161536-1C’est sur le terrain familial d’Igoumié, dans la commune d’Owendo, que repose désormais notre consœur Katucia Dickobou. Elle a été inhumée le samedi 23 juillet en milieu de matinée, devant une assistance inconsolable.
Né un jeudi, Katu a tiré sa révérence un jeudi. Elle est venue au monde le jeudi 19 avril 1984, à Libreville, et elle a quitté ce bas monde le jeudi 14 juillet 2016, au départ de Libreville. Au total, trente-deux petites années de communion avec les parents, les frères et sœurs, les condisciples, de la petite enfance au supérieur, et, enfin, les collègues, dans le monde du journalisme où elle aura rapidement retenu l’attention. Voulait-elle partir si tôt ? Pa si sûr. Mais sa gaité n’a pas eu le dessus sur la loi dictatoriale de la mort qui a préféré éteindre la lumière dont Katucia illuminait ceux qui l’approchaient.

A sa dernière demeure, Lakatuce (ou La Katuce) a été accompagnée par ceux qui l’aimaient et qui continueront de l’aimer en leur for intérieur. Ses parents, ses collègues de Nord Edition, ses amis et connaissances. Les visages ont laissé transparaître la douleur qui les étreignait. Les pleurs des femmes assises autour du cercueil interrompaient à chaque fois le silence de mort. Malgré les chansons interrompues par les pleurs, Katucia n’a plus rien dit cette fois, elle qui aimait tant éclairer les situations. Elle n’a même pas bougé. Elle a gardé son silence et sa position en ange endormi. IMG_20160723_093454

C’est triste ! Katucia disparaît au bout d’un chemin prometteur qu’elle a elle-même ouvert par son engagement à défendre l’intérêt général par la force de son intelligence, de sa sympathie et la force d’aimer et d’être aimée. Ce samedi, la sirène du corbillard qui la transportait jusqu’à Igoumié a sonné la fin d’un être précieux. Devant la tombe, la désormais défunte a reçu les derniers hommages. Le visage inondé de larmes, la voix tremblante et les mains croisées, sa maman, ravagée de douleur, a psalmodié quelques mots de prière afin que celle qui a été bénie à la naissance le soit également à son retour.

« Chère aînée, tu t’en vas ! On ne te rêvera plus jamais. Mais nous te remercions d’avoir existé car ta présence à nos cotés a été très positive. Tu t’en vas si tôt. J’aurais souhaité que le matériel qui a été utilisé pour tes funérailles soit plutôt utilisé pour ton mariage. Mais on n’y peut rien ! Je reste à suivre tes consignes. Adieu « Mignone ! » Tels ont été les mots de Divine Prisca Dickobou, sœur cadette de Katucia. Les hommages devant le cercueil se sont poursuivis. « La Katuce, tu n’es pas partie, tu es encore là ! J’ai des frères et sœurs de même père et même mère. Ceux-là, je ne les ai pas choisis. Mais toi, je t’ai choisie parce que je t’ai connue à l’université où tu m’as séduite par le degré de ton intelligence. De là nous sommes devenues amies et sœurs inséparables. Repose en Paix ! », a déclaré une de ses condisciples du supérieur. Après le mot du gérant de Nord Edition, le père de Katucia a fait les adieux à sa fille aînée en vungu, langue maternelle de la défunte.IMG_20160723_100658

Ainsi Katucia, journaliste prometteuse, a écrit sa dernière. Elle poursuivra peut-être son métier dans l’autre monde. Sa présence physique n’est plus que la tombe et ces gerbes de fleurs qui brilleront de jour comme de nuit.

Un cursus scolaire brillant qui commence sur le banc de la maternelle en 1987, et qui s’achève en 2015 à l’université Omar Bongo où elle obtient une maîtrise en lettres modernes, option critique et théorie littéraires, avant l’obtention de son master en sciences de la communication et de l’information en 2015. Grâce à sa volonté de toujours faire mieux, elle a connu un parcours irréprochable qui lui a fait intégrer le groupe de presse Nord Edition. Par son dynamisme et sa compétence, elle devient rédactrice en chef adjoint du journal en ligne Echosdunord.com, avant d’être promue cette fois rédactrice en chef.
Puisse sa fille de 8 ans faire mieux qu’elle.

Repose en paix, Katucia !

Par Mbombet-A-Gnangue

publié le 25 Juillet 2016