Imbroglio autour des logements sociaux d’Angondjé

 Aperçu logements d'Agondjé
Aperçu logements d’Agondjé
Depuis le vendredi 1er juillet 2016, un ultimatum de déguerpissement du directeur général de l’habitat à l’endroit des citoyens gabonais, désormais « squatters » du site de logements sociaux d’Angondjé pourrait être exécuté dans les tout prochains jours. L’affaire, qui défraie la chronique depuis quelques semaines, se corse en bras de fer entre les « occupants frauduleux » et la société nationale du logement social, SNLS.
Alors que la SNLS tardait à mettre à disposition les logements d’Angondjé dont les raccordements à l’électricité et l’eau ne sont pas effectifs, ce sont des gabonais animés d’un ras-le-bol généralisé qui ont décidé d’occuper des logements sans aucune autorisation de l’administration ayant à charge le dossier. Des hauts cadres de l’administration publique et de l’armée, de la police et de la garde républicaine, mais également des civils déguerpis par ailleurs, de leurs habitations par le gouvernement de l’émergence, ont assiégé le site en lieu et place des 233 citoyens ayant droit. Ces derniers qui attendaient la procédure de signature de contrat avec la société d’eau, d’énergie et d’eau du Gabon, SEEG, se sont vus devancer par les squatters.

Sur le site d’Akanda, des cas d’occupation frauduleuse de logements se succèdent. Une jeune femme, en poste à l’agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre, ANUTTC, n’a eu d’autre choix que de mettre à la porte un squatter. A en croire notre interlocutrice, le squatter s’était introduit en cassant la porte arrière, avant de changer les serrures de la maison.
Comment en est-on arrivé là ? Il s’agit sans doute de l’expression d’un ras-le-bol. Il y a un flou dans les procédures d’attribution mises en oeuvre par la SNLS. De source proche du dossier, cette occupation illicite a pour origine un cambriolage perpétré sur l’un des sites où devrait être construite la future école. C’est à cet endroit que certaines clés des logements non attribués se trouvaient. Tenant le butin, les malfrats se sont mis à vendre lesdites clés aux riverains. Pas étonnant que des doubles de clés d’une maison se soient retrouvés entre les mains des prétendus propriétaires.
Bien que sommés de déguerpir, les « squatters » ne semblent pas vouloir fléchir. Nous y reviendrons.

Nedjma leMonde

article publié le 8 juillet