
Suite au faux rapport établi dernièrement sur l’existence de cinq ligues provinciales de judo, alors qu’il n’ y a que deux, Ogooué Maritime et Estuaire, le président de la Ligue de judo de l’Estuaire, Me Serge Christian Ouvelou et quelques adeptes de la discipline croient dur comme fer que le président fédéral, André Angwe Aboughe, en poste depuis 20 ans, considère la fédération comme son titre foncier. Dans le Haut-Ogooué, il n y a qu’un seul club, Manga Judo. Les ligues du Woleu-Ntem et de la Ngounié sont fictives : aucun club existant.
« La fédération de judo doit être supprimée car elle n’a que deux ligues. Or, une fédération compte au moins trois ligues. Durant ce mandat, le président André Angwe Aboughe n’a jamais organisé une assemblée générale. Depuis plusieurs mois, les activités de la ligue de l’Estuaire sont bloquées. Pour lui, les statuts de cette ligue deviennent tout d’un coup illégaux parce qu’ils n’ont pas reçu son approbation et que le bureau actuel n’avait pas été élu sur la base de ces statuts. Alors que je me rappelle que ce bureau avait trouvé ces mêmes statuts et travaillé avec l’ancien bureau de la ligue, avec les mêmes statuts que le sieur André Angwe Aboughe rejette aujourd’hui », a souligné le président de la Ligue de l’Estuaire, Me Serge Christian Ouvelou.
Avant de rappeler que les services du Ministère des Sports ont réglé le problème et donné tort au président fédéral. En effet, la Ligue a sa personnalité juridique, la fédération a la sienne. De plus, ce n’est pas après deux mandats d’exercice qu’on remet, de manière inexpliquée, les statuts d’une organisation en cause. S’agissant d’un texte juridique, un délai de trois mois est accordé pour sa remise en cause. Passé ce délai, ce texte devient réglementaire.
« Le président fédéral est habitué à travailler sans les ligues. La fédération a organisé un championnat national après le championnat d’Afrique. Nous nous demandons sur quelle base les athlètes ont été sélectionnés ? Pire, en guise de récompenses et trophées, les athlètes ont reçu des simples jus de fruit pour enfants et des yaourts au terme de ce championnat national », a déclaré Me Serge Christian Ouvelou.
Non seulement André Angwe Aboughe a toujours géré la subvention de l’Etat sans verser un centime aux ligues, mais encore il ne rend pas compte en assemblée générale. « Après le passage de Mélanie et Fat, les résultats baissent en judo », regrette Me Serge Christian Ouvelou.
Le président de la Ligue de l’Estuaire explique que le président fédéral est vice-président de la Commission finance à l’Assemblée nationale, secrétaire général du comité national olympique et trésorier de l’Union africaine de judo est protégé par son statut de député. « Une position qui est incompatible avec celle de président fédéral. En cas de détournement de la subvention de l’Etat qu’il gère, il ne sera jamais poursuivi car il bénéficie de l’immunité parlementaire. Il impose également des entraîneurs au Directeur Technique National qui est nommé par l’Etat », a conclu Me Serge Christian Ouvelou.
Elang-Mane
article publié le 07 juillet