
« Nous, ressortissants de la province de l’Ogooué-Lolo, avons appris avec une profonde affliction l’arrestation arbitraire et abusive de notre frère Jean-Rémy Yama et plusieurs autres citoyens qui sont incarcérés sous le fallacieux prétexte de trouble à l’ordre public », a dit le porte-parole, Arthur Ikabanga.
Avant de rappeler que, « En effet, depuis longtemps, le pouvoir cherche à arrêter notre frère pour ses opinions, pour sa façon juste de soutenir et de défendre les intérêts du plus grand nombre ».
A ceux-là qui se complaisent dans l’illégalité et la brutalité, le porte-parole rappelle que notre pays est un Etat de droit, fonctionnant sur la base d’une loi fondamentale qui garantit à tous les citoyens les libertés individuelles et les droits fondamentaux de l’homme.
« La constitution de la République Gabonaise énonce en substance, en son article I, alinéas 1, 2 et 3 que nul ne peut être arbitrairement détenu ; que la liberté de conscience, de pensée, d’opinion, d’expression, de communication est garantie à tous ; que nul ne peut être gardé a vue ou placé sous mandat de dépôt s’il présente des garanties suffisantes de représentation ; que nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu’il est en état d’arrestation. Enfin, que tout prévenu est présumé innocent jusqu’à l’établissement de sa culpabilité à la suite d’un procès », a précisé Arthur Ikabanga.
Avant d’ajouter que, « Par ce rappel des dispositions d’ordre constitutionnel, nous avons voulu montrer à l’opinion nationale que la constitution de notre pays offre des garanties sécuritaires à tout citoyen, en même temps qu’elle assure les libertés individuelles, le tout dans le souci de protection des individus contre les abus de pouvoir, c’est-à-dire contre les arrestations et les détentions arbitraires. Notre frère, Jean-Rémy Yama, dont la santé est fragile, ne saurait être longtemps gardé dans les lieux de détention alors qu’aucun grief n’est retenu contre lui et les autres compatriotes arrêtés dans les mêmes circonstances ».
Jean-Rémy Yama avait été mis sous mandat de dépôt avec un dossier d’inculpation quasiment vide, en fin d’après-midi du mercredi 13 juillet dernier avec Roger Ondo Abessolo et une trentaine de citoyens ayant pris part au meeting de la jeunesse du samedi 9 juillet écoulé.
Elang-Mane
publié le 21 juillet 2016