Lundi Noir pour la famille du défunt Ndombi Bignoumba Thérence

Posté le 13 Juil 2016
Par :
Commentaire (s) inactif

Le président de l'observatoire des prisons Marc ULrich Malekou avec la Famille du défunt Ndombi

Le président de l’observatoire des prisons Marc ULrich Malekou avec la Famille du défunt Ndombi

L’Observatoire National des Prisons, a exprimé son indignation, lors d’un point de presse, le lundi 11 juillet courant, contre la direction générale du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL) qui ne veut toujours pas remettre le dossier médical de feu Ndombi Bignoumba Thérence. Pour marquer le coup, le président de l’observatoire a déclaré ce jour lundi noir.

En présence de la famille de feu Ndombi Bignoumba Thérence, l’Observatoire National des prisons a jugé nécessaire d’en venir à cette extrême face au mutisme dans lequel s’est enfermé la direction générale du CHUL. A en croire le président de l’observatoire Marc Malekou, le Dr Eric Bayé, Directeur Général du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville et ancien médecin qui était chargé du traitement du défunt durant son incarcération, a décidé de faire dans la rétention d’informations et ne dit n’avoir à rendre des comptes qu’au ministère de la justice en dépit de l’assignation en justice du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL).
Une attitude perçue comme une ignorance du droit voire une ingérence du ministère de la Justice dans une affaire de droit, par les membres de l’Observatoire.

Selon l’observatoire, toute personne a le droit d’accéder aux informations relatives à sa santé. L’affirmation du Dr Bayé laisse paraître selon l’observatoire, incongru et dénuée de tout fondement. Il s’agirait plutôt d’une injonction très déplacée du ministère de la Justice dont la prison centrale et le Commandement en chef de la Sécurité Pénitentiaire. « Pour notre part, après le dépôt d’une plainte contre ces agissements barbares devant le tribunal de première instance de Libreville, nous restons, nous, dans l’attente d’une décision de justice, et non d’une injonction du ministère de la Justice, dont une quelconque interférence dans les décisions de justice ne saurait être tolérée » a déclaré Marc le président de l’Observatoire National des Prisons.
Pour rappel le jeune Thérence , élève en seconde, avait été incarcéré à la suite d’une plainte pour vol de téléphone portable. Diabétique de type II, il a trouvé la mort le 18 janvier dernier pendant sa détention préventive à la prison centrale de Libreville sans que la preuve de sa culpabilité ait été prouvée. Une mort survenue, selon l’observatoire, suite à une non-assistance à personne en danger. Alors qu’il aurait dû être aux petits soins du docteur Eric Bayé.

Devant l’entêtement, du Dr Eric Bayé qui se refuse à restituer le dossier médical du défunt ou toute autre information relative au dossier, l’observatoire oppose les dispositions universelles reconnues en la matière. L’Organisation Mondiale de Santé, qui prévoit par exemple, que sauf volonté contraire opposée par la personne avant son décès, le secret médical ne fait pas obstacle à ce que les informations médicales concernant une personne décédée soient délivrées à ses ayants- droit, dans la mesure où elles leur sont nécessaires pour leur permettre de connaître les causes de la mort, de défendre la mémoire du défunt, ou encore de faire valoir leurs droits.

Presque 7 mois après le décès du jeune Ndombi, une nouvelle audience contre le Centre hospitalier Universitaire de Libreville aura lieu ce mercredi 13 juillet.

Aria Starck

le 13 juillet 2016

A propos de l'auteur