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Depuis plusieurs mois, les employés de la société de services pétroliers NECOTRANS sont en froid avec la direction générale. Ils contestent le projet de départ négocié proposé par la hiérarchie à travers des courriers individuels adressés à 125 salariés les 13 et 31 mai dernier.
Selon les propos du chef de personnel de la société Necotrans, Monsieur Bengone, « tout allait pour le mieux et qu’aucun licenciement n’était prévu au sein de la société ». Malheureusement, la direction générale a, le mois de mai dernier, elaborer un projet de départ négocié mal compris par l’ensemble des 125 salariés de l’entreprise. Confirmant ainsi les rumeurs de licenciement multiples qui fusaient çà et là. Une situation qui a suscité une levée de ton parmi les employés de l’entreprise, qui accusent la direction de NECOTRANS de ne point tenir compte de l’intérêt du travailleur dans le contenu leurs propositions.
Devant les réactions violentes des employés face à ce qu’ils considerent comme un déni de droit, la direction générale de NECOTRANS a promis le versement de 14 mois de salaires de base à ceux qui accueilleraient favorablement sa proposition. Pour les autres, la direction générale s’est dite prête à recourir à un licenciement pour motif économique. Une menace que n’ont nullement digérée les employés de la société pétrolière. Le 29 juin dernier, ils ont riposté à travers une lettre adressée à la direction générale qui remet en cause les modalités de départ proposées par la hiérarchie. Ils en appellent donc à un dialogue afin d’étudier des conditions de départ négocié qui prendraient en compte l’avenir du travailleur et ainsi éviteraient qu’il se retrouve dans la précarité du jour au lendemain.
Depuis lors un climat délétère s’est installé au sein de la société, avec la menace de licenciement qui pèse sur le gros des employés, l’atmosphère est désormais bien lourde. Le collectif des employés se dit dans « un état de stress, psychose, harcèlement moral, dégradation de leur santé depuis trois mois ». Le collectif dénonce d’ailleurs des menaces verbales de licenciement même pendant des heures de réunions et le mépris du directeur général. A la tête de NECOTRANS depuis plus de 8 mois pour « redresser la société », le nouveau directeur général d’origine flamande, « ne veut rien savoir et ne veut rien négocier, nous pensons qu’il a des tendances racistes. Il est arrogant. Il initié des licenciements qui ne touchent que des salaries locaux et pas les expatriés. Comment les gabonais peuvent-ils tant souffrir chez eux ? » Dixit l’un des responsables du collectif des employés.
Face au mutisme de la direction générale depuis le dépôt de leur courrier, les employés menacent de tout paralyser. Aussi, la confédération syndicale gabonaise (COSYGA) syndicat auquel sont affiliés les employés, a déposé un préavis de grève qui expire le 07 juillet en cours.
Aria Starck
article publié le 8 juillet
