La société civile, avec l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie, OIF, a organisé, en prélude aux élections présidentielles d’août prochain, un séminaire de formation des formateurs de scrutateurs qui s’est achevé le 23 juillet en cours.
Les thématiques ont porté essentiellement sur le renforcement de la capacité des participants à connaître, comprendre et surtout transmettre les normes, procédures et connaissances pratiques liées à l’organisation d’une élection, à l’observation et à la représentation des candidats dans les bureaux de vote. L’objectif visé étant d’éviter au Gabon, un pays réputé pour être un havre de paix en Afrique centrale, tout risque de violence et de basculement vers une situation chaotique. Il est donc question de crédibiliser le processus électoral au Gabon en donnant aux participants les moyens de prévenir et éviter au mieux les contestations post-électorales, sources de conflits et d’instabilité dans nos pays. «L’élection présidentielle d’août prochain est, à tout point, un test majeur pour la crédibilité de nos institutions, mais aussi un challenge pour la capacité de nos acteurs politiques et de tous nos partenaires à instaurer dans notre pays une véritable culture démocratique, gage d’une élection libre et transparente», a souligné Blanche Simonny Abegue.
Ce séminaire intervient quelques jours après celui organisé du 18 au 19 juillet dernier par le National Democratic Institute, NDI, une ONG américaine qui œuvre pour le renforcement et le développement de la démocratie à travers le monde. La participation de plusieurs organismes internationaux qui font tous le plaidoyer d’une élection transparente et apaisée sera probablement le mérite du scrutin présidentiel d’août prochain. Mais, devant la fraude et l’illégalité notoires des différentes institutions en charge de l’organisation des élections au Gabon, il est évident que cette sensibilisation aussi élogieuse qu’elle puisse être ne pourra servir qu’à meubler les apparences.
Aria Starck
publié le 25 Juillet 2016