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L’opposition politique du Gabon et la société civile qui ont pris une part active à cette rencontre voient d’un mauvais œil ce forum. Elles invitent le NDI à se pencher plutôt sur la situation politique actuelle en adressant de vives recommandations aux institutions chargées des élections : « Le thème est en lui-même faussé dès le départ parce que nous ne sommes pas dans une société démocratique, quand bien même les institutions ont une apparence démocratique. Lorsque la première puissance du monde, les Etats-Unis, vient organiser un tel forum, j’aurais plutôt souhaité qu’elle regarde dans le fonctionnement régulier de nos institutions. Nous avons déposé plusieurs recours auprès de la Cénap pour invalider la candidature d’Ali Bongo Ondimba. Mais, nous avons observé que le président de la Cénap s’est comporté en militant du PDG. Il a complètement discrédité l’institution en elle-même par ses choix. Cela nous inquiète pour la suite des élections. Nous avons régulièrement participé à de tels forums. La communauté internationale est au courant de la situation actuelle du Gabon. Si l’on ne traite pas tous les problèmes maintenant, les gabonais n’auront que leurs yeux pour pleurer au soir du 27 août 2016 », a déclaré Estelle Ondo, vice-Présidente de l’Union nationale.
L’Ong américaine, de son côté, croit pouvoir entretenir les différents acteurs politique et de la société civile sur les rôles et les responsabilités de tout un chacun : « Nous avons pensé, compte tenu de l’accueil qui nous avait été réservé par l’ensemble de la classe politique, que l’idéal serait de revenir échanger et partager nos observations et surtout nos recommandations afin de faciliter ou de permettre l’organisation des élections inclusives, transparentes, paisibles et crédibles ici au Gabon », a déclaré Dr Christopher Fomunyoh, Directeur Régional Afrique au sein du NDI.
L’impartialité et la transparence du processus électoral, le rôle des partis politiques dans le processus électoral, le rôle de la société civile et la crédibilité des élections, la sécurisation physique et juridique des élections, le rôle des médias et de la communication autour des élections ainsi que le rôle des partenaires et l’observation internationale des élections constituent autant de thématiques sur lesquels les experts internationaux dont le Général Lamine Cissé, Dr Issaga Kampo, Paul Komivi Sémeko Amegakpo, Dr Christopher Fomunyoh, Dr Sophia Moestrup, les représentants des partis politiques et les membres de la société civile ont débattu deux jours durant.
Les représentants des partis de l’opposition pensent qu’il s’agit d’un écran de fumée qui rentre dans le soutien non avoué de la diplomatie américaine à la stratégie de prise de pouvoir par la force d’Ali Bongo Ondimba.
Aria Starck
publié le 20 Juillet 2016
