Ali Bongo respectera le verdict des urnes en cas d’élection libre et transparente

Ali Bongo lors de son passage sur VoxAfrica
Ali Bongo lors de son passage sur VoxAfrica
Proche de la dernière ligne droite de l’élection présidentielle à un tour unique de ce samedi 27 août, le président sortant a promis, dans un entretien accordé à France 24, d’adopter une posture de démocrate en cas de défaite.
La nouvelle aurait dû rassurer de nombreux gabonais pris de panique, face à un Ali Bongo déterminé à aller jusqu’au bout et s’offrir une éventuelle réélection. En l’espace d’une semaine, sur deux plateaux de télévision, Vox Africa et France 24, le fils putatif d’Omar Bongo a tenté une décrispation des tensions actuelles en précisant s’en remettre aux résultats sortis des urnes, si et seulement si cette élection est libre et transparente. Mais, par quels moyens comptent –ils s’assurer de la transparence de la présente élection présidentielle et de la sincérité des résultats qui sortiront des urnes ? Au regard des dépenses effectuées : affiches, banderoles, gadgets en tout genre, etc. Ali Bongo accepterait-il réellement la défaite sans broncher ? Wait and see ! N’a t-il pas eu l’occasion de quitter le pouvoir sans dommages et frictions ?

A l’heure actuelle, Ali Bongo peut tout admettre, sauf quitter le pouvoir pour lequel il est prêt à commettre n’importe quelle infraction. Ainsi, à l’approche du jour du scrutin, au vu et au su de tout le monde, le pouvoir émergent a collecté, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes, de nombreuses cartes d’électeurs dans le but sans doute de frauder. Il est clair que si Ali Bongo n’est pas le vainqueur de cette élection présidentielle, comme cela se dessine très clairement compte tenu des sondages effectués dans notre pays, il n’acceptera jamais la défaite. Et comme en 2009, il commettra un nouvel hold-up électoral. Lors de son passage à Africa 24, le président-candidat a fait preuve de beaucoup de fébrilité, à l’instar d’un lion en cage. Il est apparu très agressif, violent et menaçant dans son ton et sa gestuelle. D’aucuns ont pensé qu’il avait perdu les pédales. Esquivant les questions ou y répondant en abreuvant Jean Ping d’injures; haussant la voix face aux journalistes car agacé par les questions et visiblement gêné aux entournures. C’était un feu d’artifice de mensonges.

Les uns et les autres doivent être plus que jamais vigilants au moment où des soupçons de velléités de fraude savamment planifiées s’accentuent. Des dénonciations se multiplient à l’encontre du parti au pouvoir, le PDG.

Aria Starck

publié le 28 Aout 2016