Appel de Matt seigneur Lion à la conscience du peuple gabonais
Victimes des arrestations arbitraires parmi lesquelles on compte beaucoup d’étudiants ; quand on sait de plus ce qu’ils subissent en prison et qu’ils sont interdits d’université. Je pense qu’une entrée en matière dans un bain de sang ne peut augurer rien de bon pour la suite. Quand on a du sang sur les mains, on doit comparaître devant les tribunaux ou aller en prison si on est coupable. Mais, on ne peut plus avoir le courage de venir encore se présenter à une élection présidentielle. Je pense à ceux-là dont la seule chose qui leur reste à faire est de venir se repentir et de partir. En discutant avec certains frères qui accompagnent le pouvoir en place, l’argument qu’ils me sortent est la Cnamgs, les quelques kilomètres de route qui ont été goudronnés et les trois ponts qui ont été réalisés. Moi, j’invite à faire la comparaison avec les quatre ans de gouvernance de Thomas Sankara au Burkina Faso, le pays des hommes intègres. Quatre ans de gouvernance seulement! Au Burkina Faso, il n’y a pas la forêt du Gabon, le bois du Gabon, le pétrole du Gabon, l’or ou le manganèse, bref ! Le Burkina Faso n’a pas les ressources du Gabon. Où sont les Thomas Sankara dont l’Afrique manque cruellement aujourd’hui? Où sont les Kwame Nkrumah, Jomo Kenyatta, Samory Touré, etc. d’antan ? L’Afrique a cruellement besoin d’hommes de cette envergure-là. Louis Farrakhan disait que ce qui importe chez les dirigeants, ce ne sont pas les diplômes, ou les grandes écoles par lesquelles ils sont passés. Ce n’est pas tout cela ou leur capacité à parler l’Anglais. Ce qui importe chez les dirigeants en réalité, c’est leur vision et leur intégrité». Je me demande donc, et c’est un cri de cœur que je lance au ciel.
Nedjma leMonde
publié le 28 juillet 2016