
Pour la SCLG, il ne saurait être question de permettre qu’Ali Bongo rempile à la tête du pays. Ce regroupement d’associations a égrené le très long chapelet de raisons qui sous-tendent cet argumentaire: le caractère autiste et égocentrique qui caractérise le régime inique d’Ali Bongo; la persécution; le musèlement et l’arrestation arbitraire des opposants, des leaders estudiantins, des syndicalistes et des membres de la Société civile ; le blocage du processus démocratique par une coterie mafieuse, ainsi qu’une une bande d’amateurs et d’apprentis sorciers ayant pour ambition de détruire les acquis démocratiques des années 90 ; la privation généralisée des libertés publiques, comme la violation des droits civiques et politiques des citoyens par un régime autoritariste ; l’invasion sans scrupule de tout l’espace public par le régime émergent; le refus d’arrimer le Gabon aux standards démocratiques mondiaux (élections à deux tours, limitation du nombre de mandats présidentiels, renouvellement des personnels des institutions politiques telles que la Cénap, la Cour Constitutionnelle, le Conseil National de la Communication, etc.). A cela s’ajoute, depuis sept ans, une situation économique catastrophique caractérisée notamment par : la patrimonialisation des richesses nationales par la famille Bongo, son clan et ses affidés ; le pillage systématique des richesses nationales par l’actuel chef de l’Etat, aidé par ses nouveaux amis chinois, malaysiens, turcs et le Roi du Maroc (bois, mines, pétrole, terres, télécom et transports, etc.) ; la création des agences budgétivores et non comptables, devant le Parlement, de leur gestion catastrophique; le détournement de près de 22.000 milliards de francs Cfa, soit environ 3.000 milliards de francs Cfa de budgets annuels sans réelles réalisations et réduisant le Gabon à une « République de maquettes » ; l’endettement colossal de l’Etat, au-delà de 35% du PIB, qui explique aujourd’hui la quasi-cessation de paiements du Gabon (4.000 milliards de francs Cfa de dette extérieure et 1.500 milliards de francs Cfa de dette intérieure) ; la fermeture des entreprises et le départ massif des investisseurs étrangers désabusés et victimes des rackets permanents du régime corrompu en place ; la corruption généralisée des secteurs public et privé ainsi que la démission volontaire du régime Ali Bongo face à ce phénomène aux dégâts insoupçonnés ; etc.
En somme, l’échec du septennat du fils putatif d’Omar Bongo est visible sur tous les plans. C’est pour toutes les raisons sus-évoquées que la Société Civile Libre du Gabon appelle à sanctionner sévèrement l’imposteur Ali Bongo et à voter massivement Jean Ping.
Markky Edzang Zuè
publié le 22 Aout 2016