
Dans un communiqué livré le 14 septembre dernier, la convention nationale des syndicats de l’éducation, Conasysed, a attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale ainsi que la communauté enseignante du Gabon sur les éventuelles perturbations que pourrait connaitre la rentrée scolaire 2016-2017. La principale cause est la détention arbitraire du leader Jean Rémy Yama.
Rappelant qu’au vu de la situation politique et sécuritaire explosive du Gabon, liée à la récente élection présidentielle, et du fait que plusieurs familles sont encore à la recherche de leurs parents et enfants disparus, et que d’autres continuent à pleurer leurs morts, la rentrée scolaire 2016-2017 prévue en octobre prochain n’aura pas lieu.
Toutefois, la Conasysed a tenu à signaler à l’opinion nationale qu’il n’y aura pas de rentrée scolaire sur le territoire gabonais tant que Jean Rémy Yama et plusieurs autres syndicalistes ne seront pas libérés. En effet, c’est le 9 juillet dernier, alors que Bongo Ondimba Ali, alias BOA, venait de déposer sa candidature à l’élection présidentielle du 27 août dernier et que se tenait au Rond-point de la Démocratie un rassemblement en soutien à ce dépôt de candidature, que Jean Rémy Yama fut interpellé. L’homme, au dire de sa famille, se rendait à un rassemblement du mouvement auquel il appartient, Dynamique unitaire, DU, lequel mouvement se tenait non loin du Rond-point de la Démocratie. Lors de son interpellation, Jean Rémy Yama était en pleine conversation téléphonique. « Ils croyaient que Yama appelait des gens pour le boycott de leur rassemblement », a indiqué, à titre explicatif, un membre de la famille. Jean Rémy Yama a été interpellé avec plusieurs membres de DU et d’autres syndicalistes. Certains détenus ont été relâchés, sauf ceux de la corporation syndicale.
Emboitant le pas à leurs collègues de la Conasysed, les membres du Snec ont rappelé que jusqu’à ce jour aucune preuve n’a été apportée au dossier de Jean Rémy Yama. Or, l’état de santé de ce dernier se détériore. Le Snec a rappelé à tous les universitaires que la lutte pour la libération de Jean Rémy Yama se poursuit car nul n’est à l’abri des injustices inhérentes au système PDG émergent.
Aria Starck
publié le 20 Sptembre 2016