CRISE POST-ELECTORALE: LA SOCIETE CIVILE expose leur memorandum de sortie de crise

Les leaders de la société civile libre gabonaise
Les leaders de la société civile libre gabonaise
Suite au dépôt du recours à la Cour constitutionnelle par Jean Ping, à la demande de la communauté internationale malgré la nature partisane et non transparente de cette institution, les organisations de la société civile gabonaise réunies au sein d’une Plateforme nationale et intervenant dans le processus électoral, sont montées au créneau pour interpeller ladite communauté face au péril au bord duquel se trouve déjà le Gabon. Toute situation qui pourrait s’aggraver davantage, si d’aventure la Cour constitutionnelle présidée par Marie-Madeleine Mborantsuo depuis vingt-quatre ans (24), ne disait pas le droit. « La sauvegarde de la nation est sous-tendue par l’impérieuse nécessité de rétablir la vérité des urnes, et donc la souveraineté du peuple gabonais, condition sine-qua non au retour de la paix et de la stabilité dans le pays », insiste vivement la Plateforme nationale de la société civile gabonaise qui regroupe en son sein des organisations telles le ROLBG, FEMME LEVE-TOI, DYNAMIQUE UNITAIRE, SOJECS, FRONT DES INDIGNES, CODE 12.12.15, BRAINFOREST, CLUB 90, ETUDIANTS CONSCIENTS, CA SUFFIT COMME CA, TEMOINS ACTIFS (…).

Conformément aux déclarations de cette même communauté internationale condamnant d’une part les violences post-électorales et exigeant d’autre part un recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote, la Plateforme nationale de la société civile enjoint par conséquent qui de droit à aller au-delà du discours d’intention et prendre pleinement ses responsabilités en s’imposant de force si besoin dans la supervision du processus de comptage des voix bureau de vote par bureau de vote en collaboration avec la Cour constitutionnelle et les représentants de chaque candidat. Cela suppose une implication effective des représentants de la France, des Etats-Unis, de l’Union européenne (UE), de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Rappelons que c’est la proclamation des résultats donnant Bongo Ondimba Ali alias BOA vainqueur du scrutin du 27 août dernier, qui a provoqué une violente protestation nationale. Ce qui a conduit à des émeutes sans précédent et à une répression disproportionnée des forces de défense et de sécurité, instrumentalisées par le pouvoir en place et infiltrées de mercenaires. Ces dernières ont tiré à balles réelles sur une population à main nue causant ainsi des dizaines de victimes à travers tout le pays. On note également des disparitions, des enlèvements, des arrestations et détentions arbitraires et une systématisation de la torture et autres traitements dégradants. Des actes inqualifiables dont le donneur d’ordre a été par BOA en personne et qui sont contraires aux engagements internationaux du Gabon contenus dans le pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par le Gabon en 1983. Les donneurs d’ordre s’exposent à des poursuites judiciaires devant la Cour pénale internationale (CPI).

Markky EDZANG ZUE

publié le 14 Septembre 2014