La journée internationale de la paix empreinte de terreur et de liberté
Au cours des années précédentes, au Gabon, cette journée pouvait trouver tout son sens dans un pays où règne désormais la psychose des jours à venir incertains. Les souvenirs du dernier embrasement social sont encore vivaces dans la conscience collective et le verdict de la Cour constitutionnelle est impatiemment attendu.
La paix au Gabon dépend désormais d’une seule voix, celle de la Cour constitutionnelle. Car, plus que jamais, les gabonais ne se laisseront plus berner par des belles promesses, du genre « Egalité des chances », dans la mesure où les inégalités demeurent, depuis des décennies, un terreau fertile pour de multiples discriminations. La pauvreté, le chômage et les violences faites aux femmes perdurent. Tous ces facteurs sapent les fondements de la paix aujourd’hui dans notre pays. Mais, ils font surtout ressortir l’importance cruciale d’une action inspirée des valeurs et des principes de la liberté. Notre pays vit actuellement sans doute l’une des périodes les plus sombres de son histoire. La nation se trouve menacée dans sa structure par des violences inouïes consécutives à la tentative de hold-up électoral perpétrée par Bongo Ondimba Ali, alias BOA. Les forces armées et les milices du régime sèment la mort et la terreur parmi une population désarmée. Elles menacent l’unité nationale encore en construction. Les gabonais devront-ils cautionner une telle situation au nom de la paix ? La paix dépend donc de Marie-Madeleine Mborantsuo, alias 3M, président de la Cour constitutionnelle, invitée à reconnaître le choix du peuple, via les urnes, au nom de sa propre descendance.
Pour préserver la paix légendaire du Gabon, les citoyens de ce pays doivent la construire au quotidien en choisissant eux-mêmes le destin de leur nation, avec la participation de tous. Il faut vivre ensemble et œuvrer à la construction d’un avenir commun qui soit meilleur pour tous.
Aria Starck
publié le 22 Septembre 2016