La journée internationale de la paix empreinte de terreur et de liberté

Posté le 22 Sep 2016
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L'Assemblée nationale brulée lors de émeutes post électorales

L’Assemblée nationale brulée lors de émeutes post électorales

Chaque année, à travers le monde, on célèbre la journée internationale de la paix le 21 septembre. L’Onu a déclaré que cette journée serait consacrée au renforcement de l’idéal de paix, tant au sein des pays et des peuples qu’entre eux. Au Gabon, c’est dans un contexte de terreur particulièrement marqué par les stigmates des récentes violences qu’intervient cette célébration de la paix, dans un silence glacial. Selon l’ONU, cette célébration est une invitation pour toutes les nations et les populations à respecter une cessation des hostilités pendant cette journée et à marquer celle-ci par des activités d’information et de sensibilisation du public sur les sujets liés à la paix.

Au cours des années précédentes, au Gabon, cette journée pouvait trouver tout son sens dans un pays où règne désormais la psychose des jours à venir incertains. Les souvenirs du dernier embrasement social sont encore vivaces dans la conscience collective et le verdict de la Cour constitutionnelle est impatiemment attendu.

La paix au Gabon dépend désormais d’une seule voix, celle de la Cour constitutionnelle. Car, plus que jamais, les gabonais ne se laisseront plus berner par des belles promesses, du genre « Egalité des chances », dans la mesure où les inégalités demeurent, depuis des décennies, un terreau fertile pour de multiples discriminations. La pauvreté, le chômage et les violences faites aux femmes perdurent. Tous ces facteurs sapent les fondements de la paix aujourd’hui dans notre pays. Mais, ils font surtout ressortir l’importance cruciale d’une action inspirée des valeurs et des principes de la liberté. Notre pays vit actuellement sans doute l’une des périodes les plus sombres de son histoire. La nation se trouve menacée dans sa structure par des violences inouïes consécutives à la tentative de hold-up électoral perpétrée par Bongo Ondimba Ali, alias BOA. Les forces armées et les milices du régime sèment la mort et la terreur parmi une population désarmée. Elles menacent l’unité nationale encore en construction. Les gabonais devront-ils cautionner une telle situation au nom de la paix ? La paix dépend donc de Marie-Madeleine Mborantsuo, alias 3M, président de la Cour constitutionnelle, invitée à reconnaître le choix du peuple, via les urnes, au nom de sa propre descendance.

Pour préserver la paix légendaire du Gabon, les citoyens de ce pays doivent la construire au quotidien en choisissant eux-mêmes le destin de leur nation, avec la participation de tous. Il faut vivre ensemble et œuvrer à la construction d’un avenir commun qui soit meilleur pour tous.

Aria Starck

publié le 22 Septembre 2016

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