
Il est bien clair que la vague de démissions enregistrées dans le camp de BOA, et plus généralement au sein du parti de masse PDG ces derniers mois, n’est pas de nature à ravir le faussaire président sortant. La dernière démission est celle donnée par Séraphin Moundounga le 6 septembre 2016. Qui pouvait croire à une démission aussi équivoque et pour le moins inattendue du natif de Moabi, dans la Nyanga ? Selon certaines indiscrétions, cette démission sommeillait depuis peu. Mais, cet ancien pédégiste a fait preuve d’ « humanisme », dit-il, en refusant d’être complice du « complot contre la paix et la sécurité nationale » devant le holdup tenté par BOA. C’est pourquoi il a choisit le camp du peuple gabonais. Cette nouvelle position de Séraphin Moundounga, difficile à digérer pour son ex-patron, lui a valu cette fuite à grandes enjambées pour la France, sentant sa sécurité menacée.
Dans une interview parue dans le n°355 de l’hebdomadaire Echos du Nord, Séraphin Moundounga relate le cheminement de sa sortie empressée du Gabon « je suis sorti par le concours d’un ensemble d’amis qui m’ont demande dès la première tentative d’enlèvement, que je puisse partir du Gabon. Ce que j’ai refusé. Jai préféré rester encore une dizaine de jours à Libreville. Sur insistance de mes amis et avec leur concours, ils m’ont permis de prendre un avion jusqu’à Yaoundé où je suis resté en attendant un visa de transit et j’ai pu continuer sur la Belgique avant d’arriver en France ». Résolu au côté du peuple dans l’aboutissement du processus électoral, Séraphin Moundounga multiplie des prises de parole au sein de la diaspora gabonaise, depuis son arrivée en France, pour expliquer les raisons profondes de sa démission à la fois du gouvernement et du PDG. Mais, l’homme a voulu surtout ne pas rester insensible aux martyrs tombés pour la démocratie, en répondant à l’appel du peuple qui crie à la libération du Gabon.
Nedjma leMonde
publié le 21 Sptembre 2016