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Terrorisme : Les nervis de BOA menacent de s’en prendre aux biens des opposants

Terrorisme : Les nervis de BOA menacent de s’en prendre aux biens des opposants

300816-gabon-post-election-mAprès la caution du nouveau hold-up électoral dont ils bénéficient de la part de la Cour constitutionnelle, les nervis du régime énervant, vomi et honni par les Gabonais, passent à présent à la seconde phase de leur plan : réduire au silence tous les opposants à BOA. Un tract signé et distribué par les gangsters à la solde d’Hervé Patrick Opiangah, HPO, clairement identifiés et roulant à bord des véhicules de petite cylindrée de type Toyota « Yaris » et « Picanto », sans plaque d’immatriculation, circulent actuellement dans les rues de Libreville (voir fac-similé). La mise en circulation dudit tract s’est faite dans la nuit du vendredi 23 septembre dernier, aux environs de 21 heures ; soit quelques heures avant le délibéré de la Cour constitutionnelle. En lisant l’entame de ce tract, l’on se dit qu’il s’agit d’un groupe de jeunes Gabonais qui ne veulent plus voir le pays brûler. Mais, en poursuivant la lecture de ce tract, l’on comprend que c’est en réalité BOA, qui, par l’entremise des sbires de HPO, décline clairement ses intentions : la destruction rapide et l’explosion totale de tout le patrimoine de Jean Ping au Gabon (biens mobiliers et immobiliers). Les « cibles et objectifs » des nervis du régime énervant, sortant et sorti, sont clairement identifiés : « Immeuble Wenzou, quartier général de Jean Ping, le restaurant la Bassamoise, la résidence des charbonnages, biens et véhicules personnels des parents et proches à Libreville, Omboué, Port-Gentil, Europe, Côte-d’Ivoire ». Outre la destruction des biens, il y a les menaces d’arrestation pure et simple formulées à l’endroit de Jean Ping par le porte-voix de BOA, Alain Claude Billie by-Nze, lors de sa dernière sortie face à la presse.

Cette liste concerne tout autant les soutiens du Président élu des Gabonais : famille Myboto, Casimir Oyé Mba, Guy Nzouba Ndama et famille, famille Gondjout, Chambrier père et fils, Radegonde Djéno, Michel Menga, John Joseph Nambo, René Ndemezo’Obiang, Jean Eyeghe Ndong et famille, Alfred Nguia Banda, Léon Paul Ngoulakia, Banga Eboumi, Albert Yangari, Jean Rémy Pendi Bouyiki, Divungui Di Dinge, Vincent Essono Mengue, Marcel Libama, Annie-Léa Meye, Georgette Toussaint, François Ondo Edou, Nkili Bengone, Alfred Yeyet, Eka, Dr Alphonse Louma, Dieudonné Moukagni Iwangou, Jacques Adiahénot, Pascal Désiré Missongo, Fabien Mbeng Ekorezock, famille Jean Hilaire Obame, Tchen Ping, Hilaire Adiahénot, Jean Ntoutoume Ngoua. Dans cette liste, figurent également Raymond Ndong Sima, Paul Mba Abessole et même la famille du défunt Pierre Amoughe Mba. Pour chacune de ces personnes, les nervis de BOA déclinent clairement les « cibles et objectifs » devant être détruits si d’aventure le peuple venait à descendre dans la rue, à l’appel ou nom de Jean Ping, pour revendiquer sa victoire.

Ce tract fait ainsi toute la lumière sur les vraies motivations qui se cachent derrière les arrestations arbitraires des leaders de l’opposition et autres soutiens à Jean Ping. Au kidnapping de Bertrand Zibi Abeghe, vient donc de succéder celui de Léon Paul Ngoulakia. En plus de révéler l’identité des individus qui sont allés saccager les résidences privées de Séraphin Moundounga jusqu’à sa terre natale de Moabi, et celle de ceux qui ont tenté d’incendier, à l’aide de cocktails Molotov, le domicile privé de Hughes Alexandre Barro Chambrier, le peuple Gabonais n’aura guère plus besoin de chercher des preuves s’il advenait quoi que ce soit à Jean Ping et à ses pairs de l’opposition.

Markky EDZANG ZUE

publié le 28 Septembre 2016

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