Cette nouvelle sortie de Jean Ping visait à fixer les Gabonais sur trois initiatives : l’observation d’une journée de deuil nationale le jeudi 6 octobre prochain, et l’organisation d’un dialogue national inclusif dans les tout prochains jours à Libreville.
S’agissant de la première initiative, Jean Ping invite «le peuple Gabonais à observer, le jeudi 6 octobre 2016, une journée nationale de recueillement pour nos morts et de compassion pour toutes les familles endeuillées, et toutes les victimes de la barbarie qui s’est abattue sur notre pays ». Pour la seconde initiative, Jean Ping demande au peuple Gabonais de se préparer « à un dialogue national inclusif qui sera organisé à mon initiative et selon des modalités qui sont à l’étude ». Cette invitation s’adresse aux Gabonaises et Gabonais de toutes les conditions. Le dialogue national inclusif sera l’opportunité de tout mettre sur la table afin de jeter ensemble les bases d’un nouveau mode de gestion du Gabon souhaité par tous : un Gabon de justice, de vérité, de transparence et de bonne gouvernance. « Ce dialogue national inclusif sera, pour la majorité nouvelle que nous confère le suffrage du 27 août 2016, avec tous les Gabonais, l’occasion de mettre en place les fondements d’une nouvelle République. J’invite dès cet instant, les partis politiques, les syndicats, la société civile, les confessions religieuses, la diaspora et toutes les autres forces vives de la Nation à se préparer à prendre une part active à ce dialogue national ». La troisième initiative est un appel solennel à l’intervention de la communauté internationale : « Dans cette bataille pour la libération de notre pays, nous demandons au monde libre de se tenir aux côtés du peuple gabonais en danger. Nous demandons à la communauté internationale de prendre des sanctions ciblées à l’encontre des personnes qui se sont rendues coupables de ce coup d’état militaro-électoral. Nous demandons aux organisations humanitaires, notamment à Amnesty international et au Procureur de la Cour Pénale Internationale, CPI, de venir au Gabon pour faire toute la lumière sur les assassinats, les disparitions et les violations des droits de l’Homme qui sont perpétrés dans notre pays depuis le 31 août 2016 », a déclaré Okoka.
Markky EDZANG ZUE
publié le 3 Octobre 2016