Vue de la population rassemblée lors du meeting de l’oppositionAu cours d’une conférence de presse tenue jeudi 27 octobre dernier à son quartier général, Jean Ping, président élu de la République Gabonaise, a exhorté le peuple Gabonais à observer une résistance active face à l’oppression exercée sur lui par les sbires du pouvoir émergent sortant et sorti. Pour le nouveau chef de l’Etat Gabonais, pas question de céder aux cris d’orfraie d’un despote président faussaire dont le pouvoir est illégal et illégitime. Et, pas question d’un quelconque dialogue avec quelqu’un qui a été désavoué par le peuple et battu dans les urnes. Non à un quelconque dialogue avec un homme qui a délibérément massacré des centaines d’innocents, violé des femmes parfois enceintes et/ou du troisième âge, jeté des innocents en prison à cause de leurs convictions politiques. Tout cela se déroule dans un contexte toujours marqué par la persécution de paisibles citoyens, au moyen d’hélicoptères d’attaque et des mirages volant à basse altitude au-dessus des maisons. « Non, nous ne cèderons ni aux menaces, ni aux intimidations. Nous n’irons à aucun dialogue sous l’égide de cet imposteur. A ses appels trompeurs à un dialogue de légitimation, nous disons non», a déclaré Jean Ping aux Gabonais auxquels il demande de ne point céder ni aux menaces, ni aux intimidations, mais de poursuivre une résistance active jusqu’à la fin de la forfaiture.
Jean Ping exhorte chaque Gabonais à rejeter et faire obstacle, avec la plus grande détermination, à cette nouvelle imposture qui veut s’imposer au Gabon : « Nous devons refuser ce coup d’état militaro-électoral qui n’offre aucune perspective au Gabon. Pour ma part, je m’y engage. Des compatriotes sont morts, parmi lesquels de nombreux jeunes, tués par ce pouvoir. Ils ne doivent pas être morts pour rien. Ils ne sont pas morts pour rien. Ils sont morts pour que la démocratie, l’alternance et le changement voient enfin le jour dans notre pays. Nous devons à ces héros de réaliser ce pour quoi ils ont consenti au sacrifice suprême ». Aussi, rappelant à tous et à chacun que le combat n’est pas contre un ou des individus quels qu’ils soient, mais contre un système dictatorial et pour la démocratie, le président élu a clos sa conférence de presse en invitant ainsi les gabonais : « Dans le respect des normes internationales en matière de démocratie, en accord avec l’éthique républicaine, nous devons ensemble nous engager pour la libération de notre pays du joug de cette dictature qui vient d’être réinstallée par la Cour constitutionnelle ».