
« Les rentrées scolaire et universitaire 2016-2017 sont conditionnées par la relaxe pure et simple du docteur Sylvie Nkoghe Mbot, la libération immédiate et sans condition de Roger Ondo Abessolo, Sirlain Koumba Essiane et bien d’autres citoyens », a averti Jean Rémy Yama. La chirurgienne-dentiste Sylvie Nkoghe-Mbot est un observateur gênant car elle a compilé des données relatives aux victimes des violences postélectorales. Il faut donc la faire taire et c’est pourquoi elle se retrouve aujourd’hui séquestrée dans les services de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, le fameux B2. La presse inféodée au pouvoir émergent essaie de dénigrer le rapport dont la présidente engagée du syndicat Hyppocrate est co-auteur, mais les preuves sont trop accablantes pour le régime de BOA.
La coalition syndicale Dynamique unitaire demande aussi au gouvernement de stopper la poursuite de ses cadres par « des escadrons de la mort » qui inquiètent leur intégrité physique et la paix sociale. La campagne de répression en cours, organisée par le régime de BOA, a pour objectif principal de dissimuler autant que possible les preuves patentes des actes de bestialité commis par ce régime contre le peuple Gabonais.
« Avec qui Ali veut-il dialoguer ? Les morts », se demandent les membres de DU qui ont applaudi la libération de leur président, Jean Rémy Yama, la semaine écoulée. Celui-ci a passé 89 jours à « Sans famille ».
L’interpellation du docteur Sylvie Nkoghe-Mbot intervient alors que la rumeur d’une autre opération du camp BOA se met en marche pour effacer les traces de la boucherie de la période postélectorale. Pour le pouvoir en place, il s’agira d’envoyer des « bienfaiteurs » remettre des espèces sonnantes et trébuchantes ou des dons en nature aux familles des victimes ou aux victimes ayant survécu dans l’espoir d’acheter leur silence.
Shekina O.
publié le 14 Octobre 2016