Football/montée en D2 : De nombreuses irrégularités et des promesses non honorées par la Fégafoot
D’abord, sur le plan financier, c’est la désolation totale ! Ce que viennent de vivre les clubs de D3 et les représentants des Ligues provinciales à cette compétition à l’intérieur du pays est à vite oublier. A Makokou, comme dans les autres villes, Mouila et Tchibanga, c’était le même scénario. Les promesses de la Fégafoot sur les fonds alloués d’un montant de 3 millions par club, au profit de 12 clubs, pour un total de 36 millions n’ont pas été réalisées.
« L’argent promis par la Fégafoot, d’un montant de 3 millions par club vous sera versé avant la fin du tournoi », avait rassuré Lucien Henri Yambangoye Nzambi, président du comité d’organisation de la poule C, basée à Makokou, lors de la première réunion technique avec les quatre clubs, Atangatier FC, Moanda FC, Badji FC et Okondja FC, mercredi 12 octobre dernier à l’Hôtel Bélinga. Il était prévu que les clubs allaient recevoir cette manne avant le début de la compétition. « On ne comprend plus rien. Avant notre déplacement sur Makokou, le secrétaire général de la Fégafoot, Jean Félix Mba Nzé, m’avait signifié à son bureau que les clubs allaient recevoir cette aide de la fédération avant le début du tournoi. Mais, quel est encore ce scénario de la Fégafoot ?», a regretté un dirigeant de club au sortir de la réunion.
Et comme si cela ne suffisait pas, les clubs seront surpris d’apprendre à travers le représentant de la Fégafoot, Lucien Henri Yambangoye Nzambi, que la dernière tranche, 1.500.000 francs Cfa, ne leur sera plus remise. C’était dimanche 16 octobre 2016 en matinée, au siège de la Ligue de football de l’Ogooué-Ivindo, au cours de la dernière réunion technique avant la 3ème et dernière journée. « J’ai reçu l’information provenant de Libreville hier dans la nuit. Je suis vraiment désolé ! », a souligné le délégué de la Fégafoot.
« La Fégafoot, nous a bien eu ! Elle est partie de promesse en promesse et finalement rien n’a été réalisé. Comment allons-nous faire pour régler nos dettes étant donné que nous avons préfinancé les dépenses ? Cette deuxième tranche devait nous alléger certaines charges. C’est vraiment honteux ! En tout cas, on verra ça au congrès », a déclaré un responsable de club visiblement très remonté.
Le joueur Gervais Kanda Moulélé se retrouve au cours de cette même saison dans la Ligue de l’Ogooué-Ivindo, comme sociétaire d’Atangatier FC. Malgré cette réserve, avec la présentation de la licence du joueur à l’équipe de Zalang FC comme preuve à l’appui, Lucien Henri Yambangoye Nzambi, président de la commission d’homologation des matches de Makokou, et ses collaborateurs n’ont pas tenu compte desdites réserves.
« Les licences étant contresignées par le secrétaire général adjoint de la Fégafoot, elles ne peuvent de ce fait être remises en cause par la commission d’homologation et de discipline du comité d’organisation du tournoi. Par conséquent, la réserve portée par Badji FC est donc irrecevable. La commission confirme de ce fait le score acquis sur le terrain, 3-2 pour Atangatier FC », pouvait-on lire dans le procès verbal n° 1 remis aux clubs.
Le délégué de la Fégafoot oublie certainement qu’une commission peut désavouer la signature d’un secrétaire général ou de son adjoint si les preuves sont avérées. Puisque les licences sont souvent contresignées sans aucune vérification de la part de la Fégafoot qui se contente de contresigner ces documents transmis par les différents clubs. L’exemple patent du FC 105 qui disputait le tournoi de la montée en D 2 dans un groupe basé à Port-Gentil, il y a deux ou trois saisons, nous revient. Pour avoir aligné le joueur Darel Longa, qui avait évolué la même saison avec l’USM, le FC 105 avait perdu des points. Telle avait été la décision de la commission d’homologation et de discipline. Et pourtant, la licence du joueur inculpé avait bien été contresignée à la Fégafoot.
A croire que la mission de la Fégafoot était de faire accéder obligatoirement les équipes locales en D2. A Makokou, le représentant de la Fégafoot a toujours refusé l’évidence, en dépit des preuves qu’il avait sous ses yeux.
Elang-Mane
publié le 24 Octobre 2016