Jean Rémy Yama libéré après 89 jours de détention arbitraire

Jean6rémy Yama président du mouvement Dynamique Unitaire
Jean6rémy Yama président du mouvement Dynamique Unitaire
Le leader syndicaliste Jean Rémy Yama a été libéré sans avoir été jugé après 89 jours de détention. Le président du syndical national des enseignants du supérieur, Snec, et de la confédération intersyndicale Dynamique unitaire, DU, dénonce une arrestation arbitraire à des fins politiques et affirme être devenu « dix fois plus fort qu’avant pour continuer le combat de la justice et de la vérité ».

Libéré le 06 octobre dernier, Jean Rémy Yama est sorti de prison avec la barbe très dense et les cheveux hirsutes. Il se dit prêt et armé pour poursuivre le combat. Sa détention n’a en rien altéré sa détermination à voir triompher la justice et la libération sans délai de ses compagnons arrêtés en même temps que lui et toujours emprisonnés.

Le syndicaliste a été arrêté le 09 juillet dernier, alors qu’il tentait d’organiser une assemblée générale de la société civile dans un domaine situé près du Rond-point de la Démocratie, là où Bongo Ondimba Ali, alias BOA, tenait un rassemblement après avoir déposé son dossier de sa candidature à la récente élection présidentielle. Jean Rémy Yama avait été accusé d’avoir jeté des cailloux sur les forces de l’ordre. Une accusation que le président de DU a toujours rejetée. « Il n’y a aucun élément. On ne m’a jamais présenté, même à l’intrusion, un seul élément qui prouverait que j’ai lancé des cailloux aux policiers. J’ai toujours dit que j’ai été arrêté pour des raisons politiques », a-t-il précisé à sa sortie de prison.

Jean Rémy Yama reconnait que ses conditions de détention étaient acceptables, contrairement à celles des autres détenus. Ainsi, pendant son séjour à la Police d’investigations judiciaires, Pij, et à « Sans famille », il n’a été l’objet de torture à aucun instant. Toutefois, il a envisagé de procéder à un certain nombre d’examens médicaux pour connaître l’état réel de sa santé, car il affirme avoir côtoyé les rats, les souris et les cafards à la maison d’arrêt et de correction de Libreville. Il a exprimé sa vive détermination à voir ses camarades syndicalistes libérés : « Nous étions vingt-quatre personnes arrêtées le 09 juillet. Il y a eu onze qui ont été libérées et il en reste encore treize qui sont en détention. Je me joins à ce combat pour exiger leur libération avant quoi que ce soit », a tenu à signaler Jean Rémy Yama.

Shekina O.
publié le 11 Octobre 2016