Le Trésor public incapable de payer les fonctionnaires

Posté le 27 Oct 2016
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Les fonctionnaires les 25 Octobre dernier devant les guichets d'Ecobank attendant leurs salaires

Les fonctionnaires les 25 Octobre dernier devant les guichets d’Ecobank attendant leurs salaires

Le 25 octobre dernier, les fonctionnaires du Gabon ont broyé du noir. Un véritable chaos a été observé ce jour de paiement des fonctionnaires gabonais, parce que beaucoup d’entre eux n’ont pas reçu leurs salaires: le pays n’a pas d’argent! Il est clair aujourd’hui que l’État traverse une véritable crise de trésorerie.

Mardi matin dernier, au centre-ville, le parvis de l’immeuble de l’ancien Office des Postes et Télécommunications, OPT, était bondé : les fonctionnaires voulaient percevoir leurs salaires. Ainsi, il s’est alors engagé un bras de fer entre ces derniers et les responsables de la Post Bank. Cette situation a duré jusqu’en milieu d’après-midi, malgré la pluie diluvienne qui s’est abattue sur la capitale. La même situation a été constatée dans d’autres agences de la Post Bank de l’intérieur du pays, notamment à Oyem et Bitam où les fonctionnaires ont observé un sit-in de taille.

Comme l’avait prédit le Professeur Albert Ondo Ossa en 2009, lors de la campagne électorale présidentielle de cette année-là, la vacuité des caisses de l’État ne fait l’objet d’aucun doute, malgré la propagande récente voulant assurer le contraire. Désormais, le régime de Bongo Ondimba Ali, alias BOA, est indiscutablement ruiné.

Éprouvant toujours d’énormes soucis de trésorerie que confirment les récents emprunts, le gouvernement de BOA a recouru à nouveau, mercredi dernier, sous la même forme, à l’émission des bons du Trésor public sur le marché de la Cémac. Pour un montant de 6,1 milliards de francs Cfa, ce sont les ministres de l’Economie, Régis Immongault Tatangani, et du Budget, Mathias Otounga Ossibadjouo, qui en ont fait la demande via un communiqué conjoint.

Dans cette atmosphère, il est très peu probable que le régime actuel soit capable de satisfaire aux revendications tous azimuts des syndicats de l’Education. Par conséquent, ce n’est pas demain la veille que l’année scolaire 2016-2017 débutera.

Nul doute que la crise que connaît la Post Bank est, en partie, à l’origine de ces levées de fonds à répétition, dans un délai aussi court.

BOA doit maintenant se rendre définitivement à l’évidence : tous les gabonais connaissent sa gestion calamiteuse du pays. Pour avoir usurpé le fauteuil présidentiel pour la seconde fois consécutive, le régime de BOA va s’effondrer, de toute façon, en raison de sa mauvaise gouvernance.

Shekina O.

publie le 27 Octobre 2016

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