Les alliés de Jean Ping en danger de mort

Paul Mouketou, responsable provincial du  PGP
Paul Mouketou, responsable provincial du PGP
Après l’arrestation de plusieurs personnalités politiques proches de Jean Ping, la chasse à ces dernières continue. Actuellement, plusieurs alliés forts du Président élu de la République Gabonaise font l’objet de multiples menaces.

Pascal Oyougou est désormais dans le viseur des sbires du pouvoir émergent. Le secrétaire général, SG, du parti politique Rassemblement Héritage et Modernité, RH&M, fait l’objet de menaces d’arrestation récurrentes, ces derniers temps. Le 28 septembre dernier, des hommes en uniforme se sont rendus à son domicile, en son absence, dans le but de l’arrêter.

Heureusement pour le SG du RH&M, ses « visiteurs non-attendus » n’ont trouvé que les enfants à la maison ce jour-là. Cette visite des forces de l’ordre n’était pas la première selon Pascal Oyougou. « C’est la troisième fois que ce genre de visite a lieu. Librement j’ai adhéré au PDG, librement j’ai démissionné de ce maudit parti. Pourquoi tant de pression ? Après cette visite inopinée des éléments des forces de l’ordre, j’ai appelé Faustin Boukoubi et je lui ai posé la question suivante : est-ce que le fait de quitter le PDG est un crime ? Jai également appelé le ministre de la Défense nationale, mais aussi le commandant en chef de la gendarmerie nationale afin qu’ils envoient leurs éléments m’arrêter publiquement et non en cachette ou nuitamment » , a déclaré Pascal Oyougou à la presse.

De même que les responsables port-gentillais des partis politiques suivants: Parti gabonais du progrès, PGP ; Démocratie nouvelle, DN ; Union nationale, UN ; et le Mouvement populaire des radicaux, MPR, ayant soutenu la candidature de Jean Ping, craignent aujourd’hui pour leur vie depuis que les forces de l’ordre ont visité le domicile du responsable provincial du PGP, Paul Moukétou, et celui du secrétaire provincial de DN, Darius Engueng. L’accès au siège du PGP, parti dont Jean Ping est membre, est actuellement bloqué par les forces de l’ordre depuis plusieurs semaines.

Alors que Ali Bongo évoque la tenue d’un « dialogue national inclusif, sans tabou ni suspicion », plusieurs personnalités ayant soutenu Jean Ping font les frais de leur engagement aux cotés du candidat consensuel de l’opposition. Sous de faux prétextes, ces personnalités séjournent encore arbitrairement dans les prisons ou les unités de la police judiciaire.

Shekina Okoué

publié le 7 Octobre 2016