Alain Claude Bilié-By-Nzé en plein déni de la diaspora gabonaise

Dans une interview accordée à Gabonreview, Alain Claude Bilie-By-Nze, ministre de la Communication et « éminent mécène » du fils putatif d’Omar Bongo et de Marie-Joséphine Nkama Dabany, n’a pas manqué de critiquer la diaspora gabonaise qui poursuit son mouvement de contestation engagé il y a près de neuf semaines, face au régime de l’usurpateur BOA, depuis l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle gabonaise du 27 août dernier.
Le ministre Alain Claude Bilie-By-Nze a estimé que la diaspora gabonaise n’existait pas. Dans un élan de dénégation de l’importance de la mobilisation sans précédent de cette diaspora contre le régime qu’il défend bec et ongles, l’ancien détenu du pénitencier de Libreville a lancé un pavé dans la marre : « Il n’y a pas de diaspora gabonaise en France ».

Le sbire de BOA a très clairement défini, d’après lui, ce qu’est la diaspora gabonaise. Selon Alain Claude Bilie-By-Nze, « Il y a, en France, une communauté gabonaise composée en majorité d’étudiants qui ont été envoyés par l’Etat pour faire des études. Il y a une bonne partie de fonctionnaires en stage dont certains ont oublié de rentrer au Gabon ».

Son introspection du mouvement de contestation anti-Bongo enclenché par la diaspora gabonaise ne s’arrêtera pas là. Pour le « Perroquet de service », « Il y a quelques personnes qui sont de l’opposition. C’est respectable. Mais, appeler cela diaspora, c’est assez exagéré lorsqu’on sait le poids de la diaspora dans l’économie malienne ou sénégalaise ». Le passionné partisan de BOA, qui ne ménage aucun effort pour sauver les apparences, ajoute : « Si la diaspora gabonaise c’est l’agitation du bocal, ils peuvent donc continuer. Cela ne nous empêchera pas d’avancer ».

Le porte-parole du gouvernement gabonais a-t-il oublié de consulter le dictionnaire ? Ou, se prend-t-il pour un vrai dictionnaire ambulant ? Pour rappel, Le Petit Larousse définit le terme diaspora comme la dispersion d’un peuple à travers le monde. Sur ce point, le Gabon a réellement une diaspora, et c’est cette diaspora qui est en train de donner le tournis au régime de BOA. Une diaspora ayant vent dedans que refuse d’admettre Alain Claude Bilie-By-Nze.
Voilà qui devrait motiver de plus belle la mobilisation des gabonais de l’étranger pour dénoncer encore et sans arrêt les résultats manipulés de la dernière présidentielle.
La diaspora met actuellement tout en œuvre pour bouter hors du Gabon le régime de BOA à travers des actions de plus en plus concrètes.

Shekina O.

publié le 1 Novembre 2016