Echos du Nord – Votre journal d'actualités et d'analyses du Gabon

Conasysed/Junte : Un nouveau bras de fer ?

Conasysed/Junte : Un nouveau bras de fer ?

ConasysedFace au silence méprisant de la junte depuis le mouvement de grève lancé le 31 octobre 2016 par les deux principaux syndicats de l’éducation, la Conasysed a décidé de radicaliser le mouvement en réponse au gouvernement de putschistes conduit par le Cuspodien-Enarque Emmanuel Issozé Ngondet. C’est donc à l’unanimité que la base, réunie en assemblée générale le 12 novembre dernier, a voté pour une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Fallait bien s’y attendre ! Des consciences éveillées l’avaient déjà prédit au regard du climat délétère qui accable le Gabon depuis que Bongo Ondimba Ali, alias BOA, a grossièrement volé la victoire du peuple et qu’il veut se maintenir au pouvoir par tous les moyens, notamment la violence.

La position durement prise par les pédagogues au moment où la jeunesse scolarisée spécule encore sur le déroulement des cours, et surtout la validité de l’année scolaire qui s’ouvre avec un bras de fer qui vient d’être entamé par l’actuel gouvernement fantoche et les partenaires sociaux du secteur éducatif, laissent de nombreux parents et élèves perplexes. Comme quoi, à l’instar de l’année scolaire écoulée, les parents assistent, complètement aphones, au même scénario lamentable, au grand désarroi de nombreux apprenants impuissants. Pauvre jeunesse déjà sacrifiée dans la politique générale d’Emmanuel Issozet Ngondet ! Ce dernier n’a pas daigné glisser un mot sur la crise que traverse l’école gabonaise, pour meubler davantage son tissu de mensonges qu’il s’est employé à débiter devant les béni-oui-oui de BOA, appelés honteusement représentants du peuple. Toute chose qui a attisé la colère des membres de la Conasysed « Nous ne pouvons pas comprendre ce silence du gouvernement qui, loin de solutionner les problèmes qui minent le secteur éducatif, laisse la situation s’enliser en prenant des décisions impopulaires. Aussi, nous demandons aux parents d’élèves de garder leurs enfants à la maison et exigeons au gouvernement de résoudre les problèmes de l’éducation dans les plus brefs délais », a déclaré Simon Ndong Edzo, secrétaire général de la Conasysed. Non sans exprimer avec véhémence, le rejet des « réformes bidon » dignes de la médiocrité de Florentin Moussavou et de ses hommes liges que sont Jean Eyene Bekalé, Luc Ngaba, Alain Valérie Bourobou Boussambe et Gertrude Boundono. Florentin Moussavou, la tête de Turc des acteurs du système éducatif national, serait certainement tombé sur la tête, au point d’espérer que des enseignants rompus à la tâche acquiescent l’harmonisation des coefficients du premier cycle au secondaire et l’instauration du double flux. Des réformettes qui ne vont contribuer qu’à tirer le système éducatif gabonais davantage vers le bas. « Il n’est pas question pour nous d’encourager le gouvernement dans sa léthargie. En acceptant le double flux, nous l’encourageons à ne pas construire les établissements », a asséné Louis Patrick Mombo, délégué administratif de la Conasysed.

Pour rappel, les revendications contenues dans le cahier des charges de la Conasysed portent sur le payement intégral de la PIP du 2ème trimestre de l’année 2015; le paiement des omissions de la prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife); l’organisation du concours interne d’entrée à l’Ecole normale supérieure (ENS); les rappels-soldes; la régularisation des situations administratives des enseignants du pré-primaire, primaire, secondaire et de l’enseignement normal; l’annulation des affectations arbitraires des membres du bureau provincial de la Conasysed de la Nyanga ainsi que la suppression des effectifs pléthoriques.

Nedjma leMonde

publié le 17 Novembre 2016

Articles connexes