
Ce matin, les jeunes de l’Union nationale (UN) vont saisir les représentants diplomatiquespour leur parler de l’arrestation de Firmin Ollo Obiang, le coordinateur national de leur parti. Cette décision a été prise au cours d’un point-presse le week-end dernier. En effet,après maintes démarches infructueuses auprès du tribunal de Libreville, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour faire libérer leur leader. « Nous n’épargnerons aucune ambassade, il faut que tout le monde sache que le mode de gestion au Gabon c’est l’arbitraire. Dès lundi, nous présenterons la situation de Firmin Ollo Obiang aux représentants diplomatiques », a déclaré Serge Engo, le coordinateur de l’Estuaire.
Emprisonné depuis le 21 juillet, Firmin Ollo Obiang croupit toujours à la prison centrale de Libreville sans aucun jugement, et ce, malgré la mise en liberté provisoire accordée par les juges du 8e et du 3e cabinet, qui n’ont trouvé aucun grief à son encontre. « Cela fait quatre mois que Firmin Ollo croupit en prison sous les ordres du procureur de la République, Steeve Ndong Essame. Quatre mois que nous tentons de le libérer, sans succès. Quatre mois que le gouvernement du dictateur détient notre coordinateur sans aucun motif valable. C’en est trop. Cette fois, nous sortons de la réserve et enjoignons au gouvernement via leur procureur de le libérer dans les plus brefs délais Trop, trop c’est trop. Il faut que Firmin Ollo Obiang sorte de son arrestation arbitraire », a martelé un des jeunes unionistes.
Les membres de l’UN déplorent l’interdiction de visite qui lui est opposée, et s’en inquiètent véritablement. Une situation qu’ils jugent assez dangereuse surtout lorsqu’on connait les conditions de vie en milieu carcéral gabonais. « Tout le monde sait que Firmin Ollo n’est pas un brigand. A chaque fois que nous nous rendons à la prison le visiter, les pénitenciers nous disent qu’il n’est pas per- mis de le voir. Qu’a-t-il fait pour mériter un tel traitement ? Nous voulons nous imprégner de son état de santé. Nous ne savons même pas si à chaque fois qu’on va lui donner des vivres, ils lui parviennent », s’est inquiété un autre membre.
Une chose est claire, l’UN ne se décourage pas. Elle continue à se battre pour obtenir la libération de leur pair.
Selon une source anonyme proche des services pénitenciers, « la sortie de Firmin Ollo Obiang est désormais conditionnée par son acception du dialogue. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle René Ndemezo’o Obiang ne cesse de lui rendre visite. » Il s’agit donc d’aller au dialogue au prix de sa liberté. Voilà le Gabon que préco- nisent Ndemezo’o et BOA.
Par Sophie Beuve Mery
publié le 21 Novembre 2016