
Même le membre de la junte chargé de l’Education nationale est conscient que la rentrée des classes ne sera pas effective ce matin. En effet, Florentin Moussavou a déclaré à la Chambre de commerce, il y a deux semaines, qu’il irait distribuer des tables-bancs le 31 octobre, jour officiel de la rentrée. Comme souvent, cet engagement n’a pas été honoré. De surcroît, cer- tains enseignants devant percevoir leur salaire par Ecobank attendent tou- jours. Ce qui ajoute une épine dans le pied du gouvernement. Ces enseignants sans salaire, même s’ils ne sont pas syndiqués, ne pourront aller en cours surtout que la majorité d’entre eux, venue passer les vacances à Libreville, vit en province. Comment alors rallier son lieu de travail les poches vides ?
Les revendications des enseignants sont multiples. Hormis le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du deuxième trimestre 2015, le paiement des rappels, le paiement intégral des arriérés de salaires retenus en 2015, l’organisation du concours interne d’entrée à l’Ecole normale supé- rieure (ENS) ; les syndica- listes demandent la construction d’établissements scolaires, l’achèvement de ceux qui sont en cours de construction, l’annulation de l’affection arbitraire des membres du bureau de la Conasysed de la Nyanga, et la distribution de tables-bancs.
Vivement que le gouvernement trouve des solutions parce que, de leur côté, les élèves réclament le paiement des arriérés de leur bourse et la lave du volcan commence à monter. Attention à l’explosion.
Par Sophie Beuve Mery
publié le 2 Novembre 2016