C’est une vision d’horreur à laquelle ont fait face les habitants du Pk 9, route des pavés, dans le 3ème arrondissement de Libreville, dans l’après-midi du jeudi 3 novembre dernier, en découvrant dans une habitation inachevée, le corps en décomposition avancée d’une adolescente. Totalement dénudée, allongée sur le dos, les pieds et les autres membres écartés du corps, telle a été la position dans laquelle la victime a été retrouvée.
L’auteur de la découverte est un menuisier du quartier. En ouvrant son atelier, il a été attiré par une odeur pestilentielle qui avait envahit les lieux. Ratissant les environs, il a constaté de visu le corps en décomposition d’une jeune fille. L’auteur de la découverte macabre, abasourdi par l’état de décomposition avancé du corps, a répandu la nouvelle dans le quartier. Ce qui d’emblée a suscité de vives réactions chez les habitants totalement terrifiés devant la triste réalité.
Au vue de la situation, tout porterait à croire que la jeune fille a été violée avant d’être assassinée. Pire encore, il est probable que ses bourreaux lui aient prélevé les organes génitaux.
Selon des informations en notre possession, personne n’est parvenu à identifier la victime. Elle aurait été déportée à cet endroit avant l’accomplissement du forfait. La police, informée dès les premières minutes qui ont suivi la découverte, n’a pas daigné se pointer au lieu du drame. Les jeunes, mécontents de ce comportement jugé peu orthodoxe, ont érigé des barricades pour se faire entendre. Mais, malgré l’indignation de ces derniers, la police n’a pas levé le petit doigt. C’est le lendemain que la dépouille a été emmenée dans une maison de pompe funèbre, après la descente tardive des autorités judiciaires.
Chez les habitants du Pk 9 et des environs, la psychose tourmente les esprits. Surtout que nombreux sont ceux qui ont fait les frais de la barbarie de l’insécurité qui y règne. Le Pk 9 est un véritable coupe-gorge et c’est le énième corps qu’on retrouve au même endroit. Plusieurs personnes, dont un jeune homme qui habitait le quartier, ont été assassinées puis jetées dans les herbes par des personnes non identifiées jusqu’à ce jour. Le corps du jeune homme avait été découvert un jour plus tard.
Ce nouveau décès devrait conduire les autorités judiciaires à réaliser une enquête approfondie.
MBOMBET-A-GNANGUE
publié le 21 Novembre 2016