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Retour des pluies : Libreville capitale de la honte

Des habitations d'Akanda sous l'eau depuis les récentes pluies diluviennes.
Des habitations d’Akanda sous l’eau depuis les récentes pluies diluviennes.
La nature explosive, une ville mal urbanisée, le secteur de l’assainissement en panne, le gouvernement dans un coma profond, les discours mielleux, etc. voilà quelques maux qui font de Libreville la capitale de la honte.

Assurément, sous le programme du plan stratégique Gabon émergent, PSGE, sa petite majesté et ses affidés viennent d’encaisser une nouvelle déflagration au cours de leur visite effectuée en grande pompe le 5 novembre dernier dans la commune d’Akanda, après la grande qui s’est abattue dans cette commune dans la nuit du 2 au 3 novembre 2016.

Les fortes pluies sont source d’inondations et de désagréments dans les quartiers luxueux et sous-intégrés des communes d’Akanda, Libreville et Owendo. La problématique des bassins versants pour le désenclavement des zones sous-intégrées reste un projet virtuel, comme bien d’autres. Pourtant ce projet est au cœur d’un programme d’aménagement initié et géré par le ministère des infrastructures. Le rapport d’études de l’unité de coordination des études et des travaux, UCET, résume les principaux facteurs connus : occupation anarchique, insuffisance et inefficacité des infrastructures de drainage des eaux pluviales et incivisme des habitants. Et depuis 2003, il existe un programme d’assainissement prioritaire de la ville de Libreville, APRIL, pour l’aménagement de huit bassins sur 22 que compte la capitale gabonaise.

Plusieurs quartiers de Libreville sous les eaux...
Plusieurs quartiers de Libreville sous les eaux…

Bien que l’incivisme des populations et les constructions anarchiques soient aussi des sources d’inondations, le principal facteur des remontées des eaux est l’insuffisance et l’inefficacité des infrastructures de drainage qui ont du mal à évacuer le trop-plein lors des grandes pluies. Résultats des calculs sans nul doute mal faits au moment de la conception et de la mise en place d’ouvrages adaptés en fonction de la quantité d’eau qui s’écoule en un temps donné, comme cela a été constaté dans l’ensemble de la ville de Libreville, y compris la nouvelle commune d’Akanda et sa très luxueuse sablière. Plusieurs habitations construites dans les zones à risques et humides étaient complètement englouties par les eaux. Et, les mêmes scènes de désolation étaient enregistrées dans de nombreux arrondissements. Au niveau du pont de Nzeng-Ayong par exemple, les travaux effectués par l’ANGT via Socoba, sous le contrôle du « très sérieux » cabinet d’études Bechtel, laissent à désirer en raison du résultat négatif et non conforme de validation des ouvrages hydrauliques à alvéoles mineures censées évacuer les eaux. Par ailleurs, la Mairie de Libreville pourra lancer dès maintenant, sous la supervision des maires d’arrondissements et de la direction technique municipale, des initiatives permanentes d’entretien des abords de ces exutoires finaux (dalots, buses, ponts), c’est-à-dire en amont et en aval de ces ouvrages. Cela apportera surement un soulagement, un tant soit peu, à ces populations qui ne savent plus quoi dire. Et, reste à savoir si les prochaines pluies diluviennes offriront le même spectacle. A bon entendeur !

Ledivin

publié le 23 Novembre 2016

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