Akanda-la-petite-Venise-gabonaise-inondée-comme-un-vulgaire-Mapane-
Ayant reçu les assurances du gouvernement de la République de trouver au plus vite une solution à leur nouveau statut de ‘’sinistrés’’, lors des premières inondations du début du mois de novembre dernier, les habitants d’Akanda semblent avoir été victimes d’une fausse promesse.
Alors que de nombreuses familles attendaient un soutien matériel ou financier de l’Etat, certaines ayant même été logées dans des salles vides du stade de l’Amitié, voici qu’une autre forte pluie s’est abattue dans la capitale gabonaise et les villes avoisinantes, dans la nuit de samedi 3 au dimanche 4 décembre dernier, faisant encore de « nombreux sans-abris ».
A entendre parler les uns et les autres, les habitants d’Akanda exigent la réalisation des travaux d’assainissement du bassin versant de leurs lieux d’habitation, et conditionnent le déroulement de la prochaine Coupe d’Afrique des nations à l’exécution desdits travaux.
La concrétisation de ces travaux parait utopique au regard des difficultés financières que connaît le pays en ce moment. La prochaine Coupe d’Afrique des nations ayant déjà englouti un peu plus de 400 milliards de francs Cfa pour son organisation, des dépenses supplémentaires, non prévues, pourraient être difficilement engagées par l’Etat gabonais, au moment où les travaux de construction du stade d’Oyem, notamment, accusent déjà un léger retard.
Il faut rappeler que depuis quelques temps, l’organisation de la Can 2017 par notre pays fait l’objet de réactions hostiles de la part de certaines populations. A Oyem, au Nord du Gabon, les habitants du village de Sougoudzap-Ville ont fait arrêter les travaux de construction du stade pendant plusieurs jours, exigeant le respect par l’Etat la promesse de les approvisionner en eau et électricité.
Même si ces revendications sont considérées comme légitimes par les autorités, il n’en demeure pas moins qu’elles commencent à ressembler à du chantage.
Elang-Mane
publié le 8 Décembre 2016