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Un mouvement de colère a soufflé sur le Lycée Paul Indjendjet Gondjout le mercredi 30 novembre dernier. Des élèves des classes de première et de quatrième sont montés au créneau pour dénoncer les conditions dans lesquelles ils ont débuté cette année scolaire. Au cœur de la polémique, les infrastructures archaïques et le manque criant de tables-bancs.
C’est un ras-le-bol collectif qu’ont exprimé les élèves de l’ancien Lycée d’Etat de l’Estuaire. Ils ont, aux environs de 11 heures, perturbé les cours pour protester contre l’insuffisance des tables-bancs à laquelle ils sont quotidiennement confrontés. En effet, les élèves sont souvent obligés de parcourir l’établissement à la recherche des tables-bancs leur permettant de suivre correctement les enseignements.
Sans oublier que le manque de salles de classe fixes rend la situation de plus en plus intolérable. Celle-ci crée des bousculades et des frictions entre élèves du fait que chacun veut avoir une place pour suivre les cours. Manifestant leur ras-le-bol, ils ont fait sortir d’autres élèves des salles de classe, avant de marcher dans la cour du lycée.
Alors que la rentrée des classes de cette année scolaire 2016-2017 peine à démarrer suite à la grève illimitée lancée le 12 novembre dernier par la Conasysed, le gouvernement attend indéfiniment matérialiser une politique de constructions d’infrastructures scolaires sur l’ensemble du territoire national, se contentant de simples placébos. Les écoles du Gabon offrent un spectacle de structures agonisantes, avec des salles de classe entièrement délabrées. De nombreux bâtiments sont tombés en décrépitude et se dressent comme une grand-mère courbée par le poids de l’âge. Des tables-bancs et du matériel didactique à la manque ! Et, un corps enseignant réduit alors que la population scolaire ne cesse d’augmenter.
Tout ce cortège de maux met à mal le système éducatif national qui se trouve actuellement « sous-perfusion ». Le cas du Lycée Paul Indjendjet Gondjout en est une parfaite illustration. Pour marquer le coup, les élèves de cet établissement ont promis ne pas cesser leur mouvement tant qu’une situation définitive ne sera pas trouvée.
Aria Starck
publié le 2 Décembre 2016
