À l’origine de cette situation, on note les grandes pluies diluviennes qui s’abattent sur la capitale gabonaise au cours de ces dernières semaines. Les eaux qui ne trouvent aucune voie d’évacuation favorisent ainsi l’érosion. Les populations les plus tourmentées par cette situation sont celles qui habitent le rayon menacé par le grossissement du lac depuis de nombreuses années. Malgré les nombreux décès par noyade enregistrés à cet endroit, dont celui de Patchely Boulanga Ngoye, un jeune de 16 ans décédé il y a quelques années, les populations regardent impuissamment le pire se produire car elles n’ont aucun moyen susceptible de stopper ce lac en formation et préfèrent rester sur place parce qu’elles n’ont pas d’autres endroits où trouver refuge.
Le gouvernement à qui revient le droit d’assister les populations demeure insensible. Les priorités sont certainement ailleurs, alors qu’il y a là une chance pour notre pays de voir cet endroit devenir un site touristique dont la contribution à l’économie du pays pourrait être appréciable. Y’a-t-il là, encore, un manque de volonté politique ? La réponse est certainement affirmative car les priorités du gouvernement sont détournées du bien-être du Gabon et de sa population.
L’érosion n’est sans doute pas la seule conséquence environnementale de la présence de ce lac. Les ordures de toute sorte qui y sont déversées ne sont pas sans incidence sur la vie des populations des environs.
Que ces dernières soient davantage disciplinées et fassent preuve de civisme.
MBOMBET-A-GNANGUE
publié le 12 Décembre 2016