La société civile appelle au « boycott et au sabotage ‘’ de la Can 2017
Les deux signataires de cet appel, membres influents des sociétés civiles gabonaise et française, dénoncent le maintien de la Can 2017 au Gabon après les violences postélectorales des mois d’août et septembre derniers qui ont marqué la réélection controversée de BOA.
« Les quatre villes organisatrices : Libreville, Franceville, Port-Gentil et Oyem sont celles qui ont connu la plus forte contestation suite à la frauduleuse proclamation de la réélection de BOA par la Cour constitutionnelle, le 31 août 2016″, écrivent-ils dans une lettre adressée au président de la Confédération africaine de football, Caf, le Camerounais Issa Hayatou.
« La répression sanguinaire contre le peuple et l’instabilité actuelle du pays imposent de transférer l’organisation de l’événement sportif majeur du continent vers un autre pays », ajoutent les deux animateurs de la campagne « Tournons la page« , un collectif associatif qui réclame « l’alternance et la démocratie en Afrique ». Sans oublier que la proclamation de la victoire de BOA le 31 août dernier a entraîné, pendant quelques jours, des manifestations sanglantes et des pillages sur tout le territoire national, avec un bilan avoisinant des dizaines voire des centaines de morts. Un bilan qu’a tenté de dissimuler le gouvernement tant bien que mal.
Invoquant le respect des droits de l’homme, les deux signataires mettent aussi en avant une éventuelle « atteinte à la sécurité des équipes et des joueurs ».
« Sans réponse effective de la Caf à la date du 15 décembre inclus, nous appellerons les populations au boycott et au sabotage de cette Can », concluent les deux signataires.
La Caf avait démenti le 23 novembre dernier les « rumeurs persistantes » de délocalisation de la Can 2017, affirmant qu’ « il n’a jamais été question de trouver un pays de substitution« .
Aria Starck
publié le 8 Décembre 2016